Glossaire

 

Réalité.

Qualité de ce qui est solide, subsistant, réel, effectif (Furetière). Le mot s’oppose essentiellement à apparence.

Voir Transition 4 (Laf. 199, Sel. 230), Loi figurative 14 (Laf. 259, Sel. 290) et Loi figurative 15 (Laf. 260, Sel. 291).

 

Rebelle.

Qui se révolte contre son souverain, qui résiste à son supérieur, qui ne veut pas obéir aux lois. Le péché rend l’âme rebelle à Dieu (Furetière).

Voir Preuves par les Juifs I (Laf. 451, Sel. 691) et Prophéties I (Laf. 483, Sel. 718).

 

Recherche.

Recherche désigne en général chez Pascal la recherche spirituelle de Dieu.

Voir Pensées diverses (Laf. 626, Sel. 519), Ordre 2 (Laf. 4, Sel. 38), Ordre 3 (Laf. 5, Sel. 39), A P. R. 1 (Laf. 149, Sel. 182), Commencement 8 (Laf. 158, Sel. 190), etc.

 

Récompense.

Don que l’on fait à quelqu’un, avantage qu’on lui procure pour des services qu’il a rendus, pour une bonne action qu’il a faite. Se dit aussi en mauvaise part, pour un châtiment. Voir Raisons des effets 13 (Laf. 94, Sel. 128).

 

Reconnaissant.

Qui conserve la mémoire des bienfaits et agit de manière à rendre le bien pour le bien ; qui a la qualité de gratitude. C’est une des qualités de l’honnête homme.

Voir Preuves par discours I (Laf. 418, Sel. 680).

 

Rédempteur, Rédemption.

Voir l’article Rédemption du Dictionnaire théologique de L. Bouyer. Le latin redimere signifie le rachat d’un esclave qui lui assure la liberté. En religion, le mot désigne l’action salvatrice de Dieu à l’égard de son peuple. Pour approfondir, voir le Précis de théologie dogmatique de Bernard Bartmann, I, p. 339 sq. Cette rédemption est venue au monde par le Christ.

Voir Religion aimable 2 (Laf. 222, Sel. 255), Loi figurative 15 (Laf. 260, Sel. 291), Loi figurative 30 (Laf. 275, Sel. 306), Preuves par discours II (Laf. 427, Sel. 681), Preuves par discours II (Laf. 431, Sel. 683), etc.

 

Réflexion.

Littéralement, renvoi qu’un corps subit lorsqu’il en a rencontré un autre. Au sens figuré, signifie examen, méditation qu’on fait sur quelque chose.

Voir Divertissement 4 (Laf. 136, Sel. 168), Preuves par discours II (Laf. 427, Sel. 681) et Preuves par discours II (Laf. 432, Sel. 684).

 

Réfutation.

Raisonnement destiné à en détruire un autre. Voir Perelman Ch. et Olbrechts-Tyteca L., Traité de l’argumentation, Paris, P. U. F., 1958, 2 vol. Sur la différence entre la réfutation forte et la réfutation permise à un auteur chrétien, voir la Provinciale XI, qui examine principalement le problème de la raillerie, et un texte que Pascal a lu et dont il s’est inspiré, Arnauld Antoine, Réponse à la lettre d’une personne de condition touchant les règles de la conduite des saints Père dans la composition de leurs ouvrages, pour la défense des vérités combattues ou de l’innocence calomniée, in Œuvres. t. XXVII, p. 1 sq. Arnauld a composé plus tard sa Dissertation selon la méthode des géomètres, pour la justification de ceux qui emploient en écrivant, dans certaines rencontres, des termes que le monde estime durs, Œuvres, t. XXVII, p. 50 sq. (mais c’est alors Arnauld qui s’inspire de Pascal).

Voir la section Polémiques dans Ferreyrolles Gérard, De Pascal à Bossuet. La littérature entre théologie et anthropologie, Paris, Champion, 2020, p. 285 sq.

Voir Pensées diverses (Laf. 825, Sel. 666).

 

Regarder, Regard.

Action par laquelle on voit. Regard. L’optique et la dioptrique ont donné lieu à de nombreuses recherches et polémiques au XVIIe siècle. Voir les disputes entre Descartes et Fermat sur la lumière.

Voir Transition 3 (Laf. 198, Sel. 229), Pensées diverses (Laf. 672, Sel. 551) et Preuves par discours II (Laf. 428, Sel. 682).

 

Règle.

Voir Norman Buford, "L'idée de règle chez Pascal", Méthodes chez Pascal, Paris, P. U. F., 1979, p. 87-100.

Voir Miracles II (Laf. 840, Sel. 428), Misère 21 (Laf. 72, Sel. 106), Raisons des effets 2 (Laf. 81, Sel. 116), Raisons des effets 17 (Laf. 99, Sel. 132), Fausseté 9 (Laf. 211, Sel. 244), etc.

 

Règne.

Ne pas confondre avec tyrannie. Pascal parle du pouvoir d’un roi pour désigner une autorité légitime, parce qu’elle s’exerce dans son domaine (politique) sans déborder sur la conscience des sujets. Est tyrannique l’autorité qui, dépassant le maintien de l’ordre public, cherche à s’imposer aux esprits et aux cœurs par la force.

Voir Misère 7 (Laf. 58, Sel. 92), Loi figurative 15 (Laf. 260, Sel. 291), Prophéties 14 (Laf. 336, Sel. 367) et Prophéties 27 (Laf. 348, Sel. 380).

 

Reine.

Voir l’article Roi.

Références : Pensées diverses (Laf. 554, Sel. 463), Pensées diverses (Laf. 586, Sel. 486), et Pensées diverses (Laf. 665, Sel. 546).

 

Relâchement.

Diminution de force ou d’attention. Se dit aussi dans les mœurs : les Provinciales s’en prennent au relâchement dans la morale corrompue qu’inspirent les casuistes et leur doctrine des probabilités.

Voir Pensées diverses (Laf. 774, Sel. 638).

 

Religieux.

Voir Prêtre. Religieux se dit surtout des moines qui ont prononcé des vœux qui les intègrent à un ordre.

Voir Commencement 1 (Laf. 150, Sel. 183).

 

Religion.

Désigne généralement la religion catholique. Les contemporains de Pascal appelaient la religion protestante la RPR (religion prétendue réformée).

Voir Dossier de travail (Laf. 402, Sel. 21), Fausseté 2 (Laf. 204, Sel. 236), Perpétuité 8 (Laf. 286, Sel. 318), Miracles II (Laf. 833-834, Sel. 421-422), Pensées diverses (Laf. 747, Sel. 620), etc.

 

Religion aimable.

Rendre la religion aimable aux bons : c’est l’objet de la liasse Rendre la religion aimable, qui n’a que deux fragments. Ces deux fragments vont dans deux sens différents : Religion aimable 1 (Laf. 221, Sel. 254) indique Jésus-Christ pour tous ; Religion aimable 2 (Laf. 222, Sel. 255) indique il n’y a point de rédempteur pour les païens.

Voir Pensées diverses (Laf. 593, Sel. 493) : Jésus-Christ aimable parce qu’il n’a pas dompté les païens par la force, et ne donne pas de richesses.

Voir Morale chrétienne 7 (Laf. 357, Sel. 389) : la religion chrétienne rend l’homme aimable.

Voir aussi Ordre 10 (Laf. 12, Sel. 46).

 

Relique.

Reste. Se dit souvent des restes mortels des saints, que l’on conserve par piété. Mais le mot s’emploie aussi pour des êtres inanimés.

Voir Miracles I (Laf. 830, Sel. 419).