Glossaire

 

Sem.

L’un des fils de Noé, qui vécut 600 ans selon la Bible.

Voir Preuves de Moïse 6 (Laf. 296, Sel. 327) et Dossier de travail (Laf. 392, Sel. 11).

 

Semaine.

Les 70 semaines du prophète Daniel sont censées déterminer les limites de l’exil du peuple juif. Ce sont en fait des semaines d’années.

Voir Loi figurative 24 (Laf. 269, Sel. 300), Prophéties 14 (Laf. 336, Sel. 367), Prophéties 17 (Laf. 338, Sel. 370), Prophéties 18 (Laf. 339, Sel. 371), Prophéties 20 (Laf. 341, Sel. 373), etc.

 

Semblable.

Adjectif qui désigne la comparaison de deux objets ou deux personnes qui se ressemblent. Mon semblable est mon prochain, c’est-à-dire tout être humain.

Voir Commencement 2 (Laf. 151, Sel. 184), Fausseté 15 (Laf. 217, Sel. 250) et Morale chrétienne 1 (Laf. 351, Sel. 383).

 

Semi-pélagien.

Doctrine théologique issue du pélagianisme qui évitait d’affirmer que l’homme est capable de faire le bien par ses propres forces, ce qui rendait la grâce de Dieu, sinon inutile, du moins facultative (elle pouvait ne consister que dans la possibilité de lire les écrits sacrés, par exemple). Pascal a eu affaire, dans la polémique des Provinciales, à un renouvellement de cette doctrine : l’homme, disaient certains docteurs, ne peut rien sans la grâce d’action, qui peut lui manquer parfois ; mais il a toujours le pouvoir de prier Dieu, ce qui lui assure, par les promesses de l’Évangile, d’obtenir la grâce nécessaire pour l’action. Les augustiniens soutenaient au contraire que la prière elle-même est une grâce dont les hommes sont parfois privés. Pascal s’oppose au semi-pélagianisme dans les premières provinciales et dans les Écrits sur la grâce.

Voir Pensées diverses (Laf. 791, Sel. 645).

 

Sénèque.

Philosophe stoïcien qui vécut sous le règne de Néron. Pascal lui a préféré Épictète pour incarner le stoïcisme dans l’Entretien avec M. de Sacy. Mais il le cite en suivant Montaigne.

Voir Règle de la créance (Laf. 507, Sel. 675).

 

Sennachérib.

Roi de Syrie couronné en 705 qui combattit Ezéchias, roi de Juda.

Voir Miracles II (Laf. 839, Sel. 424).

 

Sens.

Le bon sens renvoie à Descartes et au début du Discours de la méthode. La référence se comprend sans peine, puisque Pascal, non sans ironie, considère Descartes comme le « docteur de la raison ». Descartes définit le bon sens par la capacité de distinguer le vrai du faux. Voir Vanité 38 (Laf. 52, Sel. 85).

Voir aussi Loi figurative 29 (Laf. 274, Sel. 305), Raisons des effets 17 (Laf. 99, Sel. 132), Divertissement 5 (Laf. 137, Sel. 169), A P. R. 1 (Laf. 149, Sel. 182), Soumission 20 (Laf. 185, Sel. 217), etc.

 

Sensibilité, Sensible.

Qui peut être perçu par les sens de l’homme. Le fragment Transition 4 (Laf. 199, Sel. 230) montre que si les choses leur échappent d’une part à raison de leur infinie petitesse, Pascal affirme que l’énormité des grandeurs cosmiques échappe aussi à l’appréhension des hommes.

Voir aussi Preuves par discours I (Laf. 424, Sel. 680), Preuves par discours II (Laf. 427, Sel. 681) et Pensées diverses (Laf. 632, Sel. 525).

 

Sentir, Sentiment.

Connaissance intuitive et immédiate que donne le cœur, par opposition au raisonnement. Les principes sont connus par sentiment, mais la fantaisie, qui est déréglée par nature, passe souvent pour un sentiment véridique.

Pour Pascal, le sentiment est une opération de la connaissance et de l’affectivité qui dépend du cœur.

Voir Pensées diverses (Laf. 646, Sel. 531), Misère 22 (Laf. 73, Sel. 107), Contrariétés 14 (Laf. 131, Sel. 164), Philosophes 4 (Laf. 142, Sel. 175), Morale chrétienne 10 (Laf. 360, Sel. 392), etc.

 

Séparer, Séparation.

Disjoindre, disjonction. Le mot apparaît lorsqu’il est question de la séparation que Dieu fait du peuple juif de tous les autres peuples. Mais Pascal l’emploie aussi pour parler des hommes que leur orgueil tient comme séparés du corps de l’Église.

Voir A P. R. 1 (Laf. 149, Sel. 182), Morale chrétienne 22 (Laf. 373, Sel. 405), Dossier de travail (Laf. 392, Sel. 11) et Mémorial (Laf. 913, Sel. 742).

 

Septante.

Version grecque de la Bible composée vers 183 avant Jésus-Christ sur ordre de Ptolémée Philadelphe ou de Ptolémée Sôter par 70 traducteurs juifs.

Voir Contre la fable d’Esdras 2 (Laf. 968, Sel. 416), Contre la fable d’Esdras 3 (Laf. 953, Sel. 417) et Contre la fable d’Esdras 4 (Laf. 953, Sel. 418).

 

Sépulcre.

Tombeau du Christ après la crucifixion et la mort.

Voir Pensées diverses (Laf. 560, Sel. 467).

 

Serment.

Action par laquelle on prend Dieu à témoin de la vérité de quelque affirmation (Furetière).

Voir Prophéties 27 (Laf. 348, Sel. 380).

 

Sermon.

Lire le dossier thématique sur le sermon.

Voir Vanité 31 (Laf. 44, Sel. 78) et Pensées diverses (Laf. 766, Sel. 631).

 

Servir, Serviteur, Servitude.

Terme à prendre au sens fort de soumission qui enlève tout ou partie de sa liberté à la volonté. Servitude est synonyme d’esclavage.

Le verbe servir signifie aussi apporter de l’aide, être utile à quelqu’un, comme dans Commencement 12 (Laf. 162, Sel. 194).

Voir aussi Commencement 10 (Laf. 160, Sel. 192), Morale chrétienne 6 (Laf. 356, Sel. 388), Pensées diverses (Laf. 573, Sel. 476) et Prophéties VI (Laf. 489, Sel. 735).