Glossaire

 

Socrate.

Philosophe athénien qui inspira Platon, et qui mourut condamné à boire la ciguë.

Voir Preuves par discours III (Laf. 447, Sel. 690).

 

Sodomie.

Pascal évoque les décisions des casuistes au sujet de la sodomie, sans insister sur les détails.

Voir Pensées diverses (Laf. 722, Sel. 604).

 

Soin.

Occupation absorbante, qui demande toute l’attention.

Voir Divertissement 5 (Laf. 137, Sel. 169) et Preuves par discours II (Laf. 427, Sel. 681).

 

Soixante-dix.

Les 70 semaines de Daniel, IX, ont une valeur symbolique et prophétique. Voir la Préface du Livre de Daniel dans la Bible de Port-Royal et les explications de Chédozeau Bernard, L’univers biblique catholique au siècle de Louis XIV, I, 586-599.

Voir Prophéties III (Laf. 485, Sel. 720).

 

Soldat.

Guerrier de base, par opposition aux officiers d’une part, aux stratèges de l’autre.

Voir Vanité 22 (Laf. 35, Sel. 69), Transition 1 (Laf. 193, Sel. 226), Morale chrétienne 6 (Laf. 356, Sel. 388), Dossier de travail (Laf. 415, Sel. 34), Pensées diverses (Laf. 627, Sel. 520), etc.

 

Soleil.

Le fragment Disproportion de l’homme (Transition 4 - Laf. 199, Sel. 230) ne met pas explicitement le Soleil au centre du monde. C’est que pour Pascal, le problème de l’héliocentrisme n’a pas de sens dans un univers infini. D’autre part, l’apologie qu’il prépare n’est pas un ouvrage pour savants : il faut y parler comme le peuple dans la vie ordinaire.

Voir aussi Misère 13 (Laf. 64, Sel. 98), Pensées diverses (Laf. 771, Sel. 636) et Preuves par les Juifs VI (Laf. 481, Sel. 716).

 

Solitude.

L’image de la condition humaine est selon Pascal d’être seul dans une île déserte, et qu’on mourra seul (pour l’homme sans Dieu, naturellement).

Voir Divertissement 4 (Laf. 136, Sel. 168), Transition 3 (Laf. 198, Sel. 229) et Commencement 2 (Laf. 151, Sel. 184).

 

Sommeil.

Le sommeil est surtout invoqué dans les passages relatifs aux illusions qu’apportent les rêves, pour défendre les thèses du scepticisme.

Voir Contrariétés 14 (Laf. 131, Sel. 164) et Pensées diverses (Laf. 803, Sel. 653).

 

Songer, Songe.

Le verbe songer a le plus souvent dans les Pensées le sens de porter attention à quelque chose, mais aussi le sens de rêver.

Voir Dossier de travail (Laf. 414, Sel. 33), Pensées diverses (Laf. 815, Sel. 659) et Prophéties III (Laf. 485, Sel. 720).

 

Sonnet.

Pascal n’évoque le sonnet qu’à propos du problème du jugement esthétique d’un poème.

Voir Pensées diverses (Laf. 585-586, Sel. 486).

 

Sophonie.

Le neuvième des « douze petits prophètes ». Voir la préface que lui consacre l’édition de Port-Royal des Douze petits prophètes, dans Chédozeau Bernard, L’univers biblique catholique au siècle de Louis XIV, I, 266-267.

Voir Preuves par les Juifs VI (Laf. 459, Sel. 697).

 

Sorbonne.

Faculté de théologie de Paris. Voir Bluche François, Dictionnaire du Grand Siècle, art. Université de Paris, p. 1550-1551 ; et Tuilier A., Histoire de l'Université de Paris et de la Sorbonne, Paris, 1994, 2 vol. Jacques M. Gres-Gayer a étudié en plusieurs livres les débats de Sorbonne auxquels a donné lieu l’affaire Arnauld. Voir les Provinciales.

Voir Miracles III (Laf. 881, Sel. 443).

 

Sot, Sottise.

Le sot est, d’après Furetière, « ridicule, niais », il « n’a point d’esprit », ou « n’en a que pour dire et faire des impertinences et des actions ridicules ». La sottise se dit de la qualité, des actions et des paroles de celui qui est sot, et signifie imprudence, impertinence, folie, bêtise. Pour Pascal, la sottise consiste à être fier de tenir une opinion absurde, comme c’est le cas du libertin paresseux du fragment Preuves par discours II (Laf. 427, Sel. 681).

Voir aussi Pensées diverses (Laf. 606, Sel. 502), Raisons des effets 13 (Laf. 94, Sel. 128), Raisons des effets 17 (Laf. 99, Sel. 132), Divertissement 4 (Laf. 136, Sel. 168), Philosophes 5 (Laf. 143, Sel. 176), etc.

 

Soufflet.

Coup donné du plat ou du revers de la main sur la joue. Un soufflet est un affront qu’un gentilhomme ne saurait digérer (Furetière). Pascal traite du soufflet (notamment le soufflet de Compiègne) dans la Provinciale XIII. Voir Raisons des effets 19 (Laf. 101, Sel. 134).

 

Soûler.

Rassasier avec excès (pas nécessairement de vin), prendre avec excès (Dictionnaire de l’Académie).

Voir Loi figurative 24 (Laf. 269, Sel. 300).

 

Soulier.

On trouve une allusion au soulier dans Épictète, Entretiens, II, 14. « Il serait mal plaisant d’assister et prendre garde quand un cordonnier apprend son métier ; mais le soulier est utile et pas mal plaisant à voir. » Mais cette référence n’est intéressante que pour le soulier ; pour le reste le sens est très éloigné. Il n’y a pas de soulier chez Montaigne. Voir Vanité 22 (Laf. 35, Sel. 69).

Talon de soulier : voir la transcription diplomatique de Misère 12 (Laf. 63, Sel. 97).

 

Soumettre, Soumission.

Dans les Pensées, la soumission consiste dans l’admission des principes fondamentaux d’une discipline ou d’un ordre de choses. La raison s’appuie sur des principes de la science par exemple. Le chrétien se soumet aux principes de la Révélation. La vraie soumission est celle qui est volontaire, et qui prépare à un usage de la raison conforme aux principes acceptés.

Voir la liasse Soumission et usage de la raison, Misère 1 (Laf. 53, Sel. 86), Fausseté 17 (Laf. 219, Sel. 252), Morale chrétienne 22 (Laf. 373, Sel. 405), Morale chrétienne 23 (Laf. 374, Sel. 406), etc.

 

Source.

En écrivant source, et non cause, Pascal se situe dans le cadre de raison des effets.

Voir Raisons des effets 16 (Laf. 97, Sel. 131), Contrariétés 14 (Laf. 131, Sel. 164) et Fausseté 6 (Laf. 208, Sel. 240).

 

Soutenir.

Terme de physique transposé dans le domaine psychologique et moral. Soutenir est le synonyme de supporter par contrepoids. La pesanteur de la masse de l’air soutient la colonne de mercure. L’homme a besoin d’être soutenu pour résister au désespoir. Voir Divertissement 4 (Laf. 136, Sel. 168).

 

Souverain.

Qui domine tout (un royaume, un peuple, un État, etc.). Voir Vanité 34 (Laf. 48, Sel. 81).

Souverain bien : voir bien.