Copie d’un fragment du Recueil RC2 –  RC2 p. 611

Copies du XVIIIe s. : premier Recueil Guerrier p. 771-772 (Petit écrit de M. Pascal touchant l’obligation

de défendre la vérité), copie de l’oratoire de Troyes p. 53-54

Éditions modernes : Faugère I, 278, XLII / Brunschvicg 949 / Lafuma 974 / Le Guern 755 / Sellier 771

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Bibliographie

 

 

Ferreyrolles Gérard, Pascal et la raison du politique, Paris, Presses Universitaires de France, 1984.

Mesnard Jean, “La collaboration des écrivains de Port-Royal aux censures des évêques contre l’Apologie pour les casuistes”, Chroniques de Port-Royal, 32, 1983, p. 3-20.

Shiokawa Tetsuya, “La guerre et la paix”, in Entre foi et raison : l’autorité. Études pascaliennes, Paris, Champion, 2012, p. 79-89. Première publication : Pascal Port-Royal Orient Occident, Actes du colloque de l’Université de Tokyo, Paris, Klincksieck, 1991, p. 319-327.

 

La revue XVIIe siècle a publié en juillet-septembre 1985 un intéressant ensemble d’articles sur le thème Présence de la guerre au XVIIe siècle, n° 148.

 

 

Éclaircissements

 

Comme la paix dans les États n’a pour objet que de conserver les biens des peuples en assurance, de même la paix dans l’Église n’a pour objet que de conserver en assurance la vérité qui est son bien, et le trésor où est son cœur. Et comme ce serait aller contre la fin de la paix que de laisser entrer les étrangers dans un État pour le piller, sans s’y opposer, de crainte d’en troubler le repos parce que la paix n’étant juste et utile que pour la sûreté du bien elle devient injuste et pernicieuse, quand elle le laisse perdre, et la guerre qui le peut défendre devient et juste et nécessaire,

 

Luc, XII, 34. « Car où est votre trésor, là aussi sera votre cœur ».

Pascal n’évoque les guerres réelles que pour mieux expliquer, par analogie ou métaphore, la nature de celles qui peuvent affecter le cœur de l’homme. Mais ce passage permet de comprendre sommairement ses idées sur les conflits militaires internationaux et les guerres civiles.

Voir Shiokawa Tetsuya, “La guerre et la paix”, in Entre foi et raison : l’autorité. Études pascaliennes, Paris, Champion, 2012, p. 79-89.

Pascal ne justifie dans ces lignes la guerre de défense, mais non la guerre d’agression. En revanche, il n’envisage pas seulement le cas d’ennemis étrangers, mais aussi celui des ennemis intérieurs, qui trahissent leur pays. Laisser entrer les étrangers dans un État pour le piller est une attitude de trahison, injuste et pernicieuse, qui fait que Pascal estime que le plus grand des maux est les guerres civiles (Raisons des effets 13 - Laf. 94, Sel. 128) suscitées par des traîtres. La guerre, qui est légitime et juste lorsqu’elle tend à protéger les biens des peuples, devient funeste, injuste et pernicieuse quand elle fait perdre leurs biens : cette préservation des biens est, dans cet ordre politique, le seul critère pour juger de la justice d’une guerre. Noter que ces lignes témoignent que Pascal n’admettrait pas que l’on justifie une guerre par la soif de gloire militaire ni pour satisfaire la volonté d’un souverain d’annexer un pays pour étendre le territoire auquel serait soumise sa puissance.

Sur la pensée et les discussions relatives à la justice et à l’injustice de la guerre, on peut consulter la somme de Hugo Grotius, Le droit de la guerre et de la paix, éd. Alland et Goyard-Fabre, Paris, P. U. F., 1999.

Ces considérations n’ont pourtant qu’une fonction pédagogique destinée à faire comprendre comment la paix et la guerre qui se passent dans la religion ressemblent aux précédentes, quoique leurs fins soient profondément différentes.

L’Église a pour fin la défense de la vérité. Voir Laf. 599, Sel. 496 : Rien ne donne l’assurance que la vérité ; rien ne donne le repos que la recherche sincère de la vérité. Ses ennemis sont d’abord extérieurs, les hérétiques qu’elle combat parce que, cherchant à répandre leurs erreurs, ils troublent les fidèles catholiques. Elle a aussi des « mauvais pasteurs », tel que les casuistes et les jésuites contre lesquels Pascal écrit les Provinciales. Le Second écrit des curés de Paris est en ce sens le vrai traité de sa pensée « polémologique » : p. 84.

Il est possible de noter une certaine correspondance entre le présent texte et ce Deuxième écrit des curés de Paris, notamment dans le passage suivant de la p. 425, éd. Cognet, Garnier :

« Les vrais enfants de l’Église savent bien discerner la véritable paix que le Sauveur peut seul donner, et qui est inconnue au monde, d’avec cette fausse paix que le monde peut bien donner, mais qui est en horreur au Sauveur du monde. Ils savent que la véritable paix est celle qui conserve la vérité en la possession de la créance des hommes, et que la fausse paix est celle qui conserve l’erreur en possession de la crédulité des hommes ; ils savent que la véritable paix est inséparable de la vérité, qu’elle n’est jamais interrompue aux yeux de Dieu par les disputes qui semblent l’interrompre quelquefois aux yeux des hommes, quand l’ordre de Dieu engage à défendre ses vérités injustement attaquées, et que ce qui serait alors une paix devant les hommes serait une guerre devant Dieu. Ils savent aussi que, bien loin de blesser la charité par ces corrections, on blesserait la charité en ne les faisant pas, parce que la fausse charité est celle qui laisse les méchants en repos dans les vices, au lieu que la véritable charité est celle qui trouble ce malheureux repos ; et qu’ainsi, [au lieu] d’établir la charité de Dieu par cette douceur apparente, ce serait la détruire, au contraire, par une indulgence criminelle, comme les saints Pères nous l’apprennent par ces paroles : Hanc charitas destruit charitatem.

Aussi c’est pour cela que l’Écriture nous enseigne que Jésus-Christ est venu apporter au monde, non seulement la paix, mais aussi l’épée et la division, parce que toutes ces choses sont nécessaires chacune en leur temps pour le bien de la vérité, qui est la dernière fin des fidèles ; au lieu que la paix et la guerre n’en sont que les moyens, et ne sont légitimes qu’à proportion de l’avantage qui en revient à la vérité. C’est pour cela que l’Écriture dit qu’il y a un temps de paix et un temps de guerre, au lieu qu’on ne peut pas dire qu’il y a un temps de vérité et un temps de mensonge ; et les Pères de l’Église nous enseignent qu’il est meilleur qu’il arrive des scandales, que non pas que la vérité soit abandonnée, comme disent les saints Pères de l’Église ».

Voir la suite de l’étude de T. Shiokawa, qui mentionne la citation suivante du fragment Laf. 979, Sel. 747. Quod bellum firmavit, pax ficta non auferat. Le même auteur consacre un autre article dans le même recueil, intitulé “Destin d’’une citation. À propos des fragments d’une « dix-neuvième Provinciale »”, p. 177-189 du même recueil Entre foi et raison : l’autorité.

Le présent fragment peut être considéré comme un approfondissement des quatre règles de la XIe Provinciale sur le devoir de vérité dans la polémique religieuse. Voir Provinciales, éd. Cognet, Garnier, p. 203 sq.

J. Mesnard a émis l’objection suivante dans l’article “La collaboration des écrivains de Port-Royal aux censures des évêques contre l’Apologie pour les casuistes”, Chroniques de Port-Royal, 32, 1983, p. 3-20. Voir p. 16 sq. Cette pièce est dirigée contre l’Apologie pour les casuistes, que les éditeurs ont rapprochée du Second écrit des curés de Paris ; voir GEF, VII, p. 318, n. 1. En fait, rien ne confirme cette association. Le texte commence par une tournure caractéristique au début d’un écrit de curés ou d’évêques. Il correspond à un projet distinct qui n’a pas abouti.

 

de même dans l’Église quand la vérité est offensée par les ennemis de la foi, quand on veut l’arracher du cœur des fidèles pour y faire régner l’erreur, de demeurer en paix alors serait‑ce servir l’Église, ou la trahir ? serait-ce la défendre ou la ruiner ? et n’est‑il pas visible que, comme c’est un crime de troubler la paix où la vérité règne, c’est aussi un crime de demeurer en paix quand on détruit la vérité ? Il y a donc un temps où la paix est juste et un autre où elle est injuste.

 

Pascal traite la guerre et la paix des États comme des figures de la paix et la guerre dans l’Église, ce qui lui permet de raisonner sur l’Église par analogie avec les réalités terrestres. La conception sous-jacente à ce passage est la distinction des ordres dans le fragment Preuves de Jésus-Christ 11 (Laf. 308, Sel. 339). L’ordre de l’esprit n’est apparemment pas en cause dans le présent passage. Ce ne sont pourtant pas seulement les corps et la charité qui ont manqué pour apprendre à Pascal que dans les sciences, la paix est loin d’avoir toujours régné.

Pascal insiste moins sur les agresseurs du dehors qui s’en prennent à un État politique qu’aux traîtres qui le minent de l’intérieur : ce sont par analogie les casuistes et les jésuites qui veulent arracher la vérité du cœur des fidèles par les opinions probables, mais aussi les fidèles qui se croient autorisés à ne pas réagir lorsque la vérité est attaquée. La campagne des Écrits des curés de Paris visait le P. Pirot, auteur de l’Apologie pour les casuistes.

Il ne faut pas méconnaître que, dans l’esprit de Pascal, si l’essentiel de l’Église est d’ordre spirituel, elle n’en a pas moins une réalité politique. Sur cet aspect de sa pensée, voir Ferreyrolles Gérard, Pascal et la raison du politique, Paris, P. U. F., 1984, p. 204 sq.

 

Il est écrit qu’il y a temps de paix et temps de guerre,

 

Ecclésiaste, III, 8. Sous-titre du chapitre dans la Bible de Port-Royal : Chaque chose en son temps. Tout passe et périt.

« 1. Toutes choses ont leur temps, et tout passe sous le ciel après le terme qui lui a été prescrit. 2. Il y a temps de naître et temps de mourir, temps de planter et temps d'arracher ce qui a été planté. 3. Il y a temps de tuer et temps de guérir, temps d'abattre, et temps de bâtir. 4. Il y a temps de pleurer et temps de rire, temps de s'affliger et temps de sauter de joie. 5. Il y a temps de jeter les pierres et temps de les ramasser, temps d'embrasser et temps de s'éloigner des embrassements. 6. Il y a temps d'acquérir et temps de perdre, temps de conserver et temps de rejeter. 7. Il y a temps de déchirer et temps de rejoindre, temps de se taire et temps de parler. 8. Il y a temps pour l'amour et temps pour la haine, temps pour la guerre et temps pour la paix. »

La Bible de Port-Royal commente ce dernier verset comme suit.

« On devrait penser souvent à cette vérité, que cette vie est un temps de guerre, et que nous n’aurons la paix que dans le ciel. La vie est une tentation et une guerre continuelle (Job, 7. 1), dit l’Écriture ; et ce qui est plus terrible, on ne s’en aperçoit pas. On est sur la mer, et on ne craint non plus la tempête que si on était sur la terre. On est au milieu de ses ennemis qui veillent toujours pour nous perdre, et on s’endort comme si on était en pleine paix : Vigilat hostis, dormis tu ? dit saint Augustin.

Tout nous est contraire en cette vie, et au-dedans et au-dehors de nous. Au-dedans notre esprit nous trompe par ses erreurs ; notre cœur nous aveugle par son orgueil : au-dehors, tous nos sens sont autant de portes, dit l’Écriture (Jerem. IX. 21) par lesquelles la mort entre dans notre âme ».

Le commentateur s’engage donc dans une voie plus morale que Pascal, et conclut : « Il ne nous reste dans un si grand péril que de nous jeter entre les bras du Sauveur qui nous commande d’avoir confiance en lui ».

 

et c’est l’intérêt de la vérité qui les discerne.

 

La manière dont Pascal présente le problème de la guerre, de la paix et de la vérité en établissant qu’il y a deux temps que l’on doit discerner, ressemble à la manière dont il traite la question des miracles.

Miracles II (Laf. 832, Sel. 421). Commencement. Les miracles discernent la doctrine et la doctrine discerne les miracles. [...] Le discernement des temps, autre règle durant Moïse, autre règle à présent.

Le terme de “discernement” vient de la théologie paulinienne. Chez Pascal, il est d’usage dans les sciences (voir le Numericarum Potestatum generalis resolutio, OC II, éd. J. Mesnard, p. 1225 sq.), les écrits théologiques (les Écrits sur la grâce - voir le commentaire de Philippe Sellier, dans Pascal et saint Augustin, 1970, Paris, Albin Michel, 1995, p. 300), et dans les Pensées (voir les fragments de Miracles II, qui abordent la question du miracle). C’est aussi à l’aide de l’idée de discernement que, dans les Écrits sur la grâce, le Traité de la prédestination présente la corruption actuelle de l’homme en distinguant deux temps, prélapsaire et postlapsaire, avant et après le péché d’Adam.

Voir Raisons des effets 1 (Laf. 80, Sel. 115), Miracles II (Laf. 854, Sel. 434), Fondement 13 (Laf. 236, Sel. 268) et Miracles II (Laf. 832, Sel. 421).

Voir aussi De l’Esprit géométrique, II, De l’Art de persuader, § 20-25, J. Mesnard, OC III, p. 422-425.

Voir quelques indications dans Davidson Hugh, Pascal and the arts of mind, Cambridge, 1993, p. 69 sq.

L’aptitude au discernement fait les bons esprits. Voir Géométrie-finesse 1 (Laf. 510, Sel. 669). À mesure qu’on a plus d’esprit on trouve qu’il y a plus d’hommes originaux. Les gens du commun ne trouvent point de différence entre les hommes.

 

Mais il n’y a pas temps de vérité, et temps d’erreur, et il est écrit, au contraire, que la vérité de Dieu demeure éternellement.

 

Psaume CXVI, 2. « Sa miséricorde a été puissamment affermie sur nous, et [...] la vérité du Seigneur demeure éternellement ».

Voir la fin de la XIIe Provinciale, éd. Cognet, Garnier, p. 234-235 : « La violence et la vérité ne peuvent rien l’une sur l’autre. Qu’on ne prétende pas néanmoins que les choses soient égales : car il y a cette extrême différence, que la violence n’a qu’un cours borné par l’ordre de Dieu, qui en conduit les effets à la gloire de la vérité qu’elle attaque : au lieu que la vérité subsiste éternellement, et triomphe enfin de ses ennemis, parce qu’elle est éternelle et puissante comme Dieu même ».

 

Et c’est pourquoi Jésus‑Christ qui dit qu’il est venu apporter la paix, dit aussi qu’il est venu apporter la guerre ; mais il ne dit pas qu’il est venu apporter et la vérité et le mensonge.

 

Jean, XIV, 27. « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ; je ne vous la donne pas comme le monde la donne. Que votre cœur ne se trouble point, et qu’il ne soit point saisi de frayeur. »

Matthieu, X, 34. « Ne pensez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre ; je ne suis pas venu y apporter la paix, mais l’épée ». Commentaire de l’édition de Port-Royal : « Jésus-Christ avait choisi les apôtres pour prêcher son Évangile à toute la terre, et pour rendre gloire à son saint nom devant tous les peuples, autant par la sainteté de leur vie, que par la vérité de leur doctrine. Ainsi ils auraient trahi leur ministère, si la crainte des persécuteurs ou quelques autres considérations humaines leur avaient lié la langue pour les empêcher de rendre à la vérité et au nom de Jésus-Christ le témoignage qu’ils lui devaient. Mais saint Chrysostome a regardé ce que le Fils de Dieu dit ici, comme s’adressant à tout le monde, et non à ses seuls Apôtres. »

 

La vérité est donc la première règle et la dernière fin des choses.

 

Fin désigne le but que poursuit la volonté. Règle désigne les moyens qu’on emploie pour obtenir la fin.

Prophéties VIII (Laf. 502, Sel. 738). Or la dernière fin est ce qui donne le nom aux choses ; tout ce qui nous empêche d’y arriver est appelé ennemi. Ainsi les créatures, quoique bonnes, seront ennemies des justes quand elles les détournent de Dieu, et Dieu même est l’ennemi de ceux dont il trouble la convoitise.

Ainsi le mot d’ennemi dépendant de la dernière fin, les justes entendaient par là leurs passions et les charnels entendaient les Babyloniens, et ainsi ces termes n’étaient obscurs que pour les injustes.

Et c’est ce que dit Isaïe : signa legem in electis meis. Et que Jésus-Christ sera pierre de scandale, mais bienheureux ceux qui ne seront point scandalisés en lui.

 

Remarque complémentaire

 

La guerre et la paix concernent, par métaphore, la vie spirituelle de chaque particulier. Il n’est pas inutile de remarquer que, lorsque Pascal envisage la guerre et la paix non plus du point de vue collectif, mais pour ce qui touche le processus de la conversion considérée dans les individus, les choses sont différentes.

L’homme livré à la seule concupiscence n’éprouve aucun déchirement et vit dans le monde dans une paix trompeuse. En revanche, l’homme visité par la grâce qui l’invite à la conversion perd cette fausse paix et souffre à proportion que le vice, qui nous est naturel, résiste à la grâce surnaturelle (Laf. 924, Sel. 753). Par conséquent, ce sont les méchants qui semblent vivre dans une (fausse) paix, et les fidèles à qui la conversion impose une guerre qui peut être salutaire.

Fragment hors Copies n° 10K (Laf. 924, Sel. 753). Il est vrai qu’il y a de la peine en entrant dans la piété mais cette peine ne vient pas de la piété qui commence d’être en nous, mais de l’impiété qui y est encore. Si nos sens ne s’opposaient pas à la pénitence et que notre corruption ne s’opposât pas à la pureté de Dieu il n’y aurait en cela rien de pénible. Pour nous nous ne souffrons qu’à proportion que le vice qui nous est naturel résiste à la grâce surnaturelle ; notre cœur se sent déchirer entre ces efforts contraires, mais il serait bien injuste d’imputer cette violence à Dieu qui nous attire au lieu de l’attribuer au monde, qui nous retient.

C’est comme un enfant que sa mère arrache d’entre les bras des voleurs doit aimer dans la peine qu’il souffre la violence amoureuse et légitime de celle qui procure sa liberté, et ne détester que la violence impérieuse et tyrannique de ceux qui le retiennent injustement. La plus cruelle guerre que Dieu puisse faire aux hommes en cette vie est de les laisser sans cette guerre qu’il est venu apporter. Je suis venu apporter la guerre, dit-il, et pour instruire de cette guerre je suis venu apporter le fer et le feu. Avant lui le monde vivait dans cette fausse paix.