Fragment Misère n° 22 / 24 – Papier original : RO 69-2

Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : Misère n° 101 p. 21 / C2 : p. 40

Éditions de Port-Royal : Chap. XXXI - Pensées diverses : 1669 et janv. 1670 p. 328-329 / 1678 n° 17 p. 323

Éditions savantes : Faugère I, 191, XLI / Havet VI.45 / Michaut 195 / Brunschvicg 110 / Tourneur p. 187-3 / Le Guern 69 / Maeda III p. 147 / Lafuma 73 / Sellier 107

 

 

 

Le sentiment de la fausseté des plaisirs présents et l’ignorance de la vanité des plaisirs absents cause l’inconstance.

 

 

L’inconstance de l’homme est expliquée dans ce fragment par une double insatisfaction, sur ce qu’il possède d’une part, et par le fait de croire que ce qu’il n’a pas encore pourra le satisfaire. Les idées de deux liasses ultérieures sont ici esquissées : celle de Souverain bien, qui explique pourquoi l’homme est toujours à la recherche d’un bien qui ne le satisfait jamais, et celle de Divertissement.

 

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Fragments connexes

 

Vanité 12 (Laf. 24, Sel. 58). Condition de l’homme. Inconstance, ennui, inquiétude.

Misère 2 (Laf. 54, Sel. 87). Inconstance. Les choses ont diverses qualités et l’âme diverses inclinations, car rien n’est simple de ce qui s’offre à l’âme. Et l’âme ne s’offre jamais simple à aucun sujet. De là vient qu’on pleure et qu’on rit d’une même chose.

Misère 3 (Laf. 55, Sel. 88). Inconstance. On croit toucher des orgues ordinaires en touchant l’homme.

 

Mots-clés : IgnoranceInconstancePlaisirSentiment.