L’édition de Port-Royal de 1678
Approbations - page [4] des uns et la confusion des autres, il n’y a rien qui ne doive porter les amis de M. Pascal à publier ces excellentes productions de ce rare esprit, qui ne contiennent rien, selon mon jugement, qui ne soit très Catholique et très édifiant. Fait à Paris le 7 Septembre 1669. De Ribeyran, Archidiacre de Comenge.
De Monsieur de Drubec, Docteur de Sorbonne, Abbé de Boulancourt.
Un ancien [en marge : Plin. jun. Ép. 8. l. 5.] a dit assez élégamment que l’on doit considérer, eu égard à la postérité, tout ce que les auteurs n’achèvent pas, comme s’il n’avait jamais été commencé, mais je ne puis faire ce jugement des Pensées de M. Pascal : il me semble que l’on ferait grand tort à la postérité aussi bien qu’à notre siècle, de supprimer ces admirables productions, encore qu’elles ne puissent non plus recevoir leur perfection, que ces anciennes figures que l’on aime mieux laisser imparfaites que de les faire retoucher. Et comme les plus excellents ouvriers se servent plus utilement de ces morceaux pour former les idées des ouvrages qu’ils méditent, qu’ils ne feraient de beaucoup d’autres pièces plus finies, ces fragments de M. Pascal donnent des ouvertures sur toutes les matières dont ils traitent, qu’on ne trouverait point dans des volumes achevés. Ainsi, selon mon jugement, on ne doit pas envier au public le présent
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