Pensées - page 213
XXVII.
Pensées sur les miracles.
1. Il faut juger de la doctrine par
les miracles : il faut juger des miracles
par la doctrine. La doctrine
discerne les miracles : et les miracles
discernent la doctrine. Tout cela est
vrai ; mais cela ne se contredit pas.
2. Il y a des miracles qui sont
des preuves certaines de la vérité ; et
il y en a qui ne sont pas des preuves
certaines de vérité. Il faut une marque
pour les connaître ; autrement
ils seraient inutiles. Or ils ne sont
pas inutiles, et sont au contraire fondements.
Il faut donc que la règle qu’on
nous donne soit telle, qu’elle ne détruise
pas la preuve que les vrais miracles
donnent de la vérité, qui est la
fin principale des miracles.
3. S’il n’y avait point de miracles
joints à la fausseté, il y aurait
certitude. S’il n’y avait point de règle |