L’édition de Port-Royal de 1678

 

 

 

Pensées - page 213

 

 

 

XXVII.

Pensées sur les miracles.

 

1. Il faut juger de la doctrine par

les miracles : il faut juger des miracles

par la doctrine. La doctrine

discerne les miracles : et les miracles

discernent la doctrine. Tout cela est

vrai ; mais cela ne se contredit pas.

2.  Il y a des miracles qui sont

des preuves certaines de la vérité ; et

il y en a qui ne sont pas des preuves

certaines de vérité. Il faut une marque

pour les connaître ; autrement

ils seraient inutiles. Or ils ne sont

pas inutiles, et sont au contraire fondements.

Il faut donc que la règle qu’on

nous donne soit telle, qu’elle ne détruise

pas la preuve que les vrais miracles

donnent de la vérité, qui est la

fin principale des miracles.

3.  S’il n’y avait point de miracles

joints à la fausseté, il y aurait

certitude. S’il n’y avait point de règle

 

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