Fragment Prophéties n° 21 / 27  – Papier original : RO 265-6

Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : Prophéties n° 359 p. 171 / C2 : p. 204-205

Éditions de Port-Royal : Chap. XVI - Diverses preuves de Jésus-Christ : 1669 et janvier 1670 p. 130  / 1678 n° 6 p. 130

Éditions savantes : Faugère II, 274, XIII / Brunschvicg 637 / Tourneur p. 288-1 / Le Guern 323 / Lafuma 342 / Sellier 374

 

 

 

Prophéties.

 

Le sceptre ne fut point interrompu par la captivité de Babylone à cause que leur retour était prompt et prédit.

 

 

Pascal répond dans ce fragment à une objection que l’on peut opposer à la tradition prophétique. Le fragment se comprend dans le contexte créé par la prophétie de Jacob, Genèse, XLIX, 10, qui déclare que le sceptre ne sera point enlevé à Juda, jusqu’à ce que le Messie soit venu. Voir Preuves de Jésus-Christ 19 (Laf. 317, Sel. 348), et Prophéties 18 (Laf. 339, Sel. 371) : les prophètes ont donné pour marque de l’avènement du Messie que le sceptre fût alors ôté de Juda. Une objection s’imposait naturellement : l’exil et la captivité à Babylone constituaient une rupture grave dans la continuité de la monarchie juive ; si le Messie devait arriver avant cette interruption, il aurait dû précéder la prise de Jérusalem par Nabuchodonosor. Ce qui exclut Jésus-Christ, né plusieurs siècles plus tard. Pascal répond que la déportation à Babylone ne peut pas être considéré comme une véritable rupture dans la continuité de la monarchie juive : non seulement l’exil n’a pas duré longtemps, mais le retour du peuple juif dans sa terre avait été annoncé par les prophètes, notamment par Jérémie. Voir Preuves de Jésus-Christ 16 (Laf. 314, Sel. 345). Quand Nabuchodonosor emmena le peuple de peur qu’on ne crût que le sceptre fût ôté de Juda il leur fut dit auparavant qu’ils y seraient peu, et qu’ils y seraient, et qu’ils seraient rétablis. Ils furent toujours consolés par les prophètes ; leurs rois continuèrent.

 

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Fragments connexes

 

Preuves de Jésus-Christ 8 (Laf. 305, Sel. 336). Preuves de Jésus-Christ.

Ce n’est pas avoir été captif que de l’avoir été avec assurance d’être délivré dans 70 ans, mais maintenant ils le sont sans aucun espoir. Dieu leur a promis qu’encore qu’il les dispersât aux bouts du monde, néanmoins s’ils étaient fidèles à sa loi il les rassemblerait, ils y sont très fidèles et demeurent opprimés.

Preuves de Jésus-Christ 16 (Laf. 314, Sel. 345). Quand Nabuchodonosor emmena le peuple de peur qu’on ne crût que le sceptre fût ôté de Juda il leur fut dit auparavant qu’ils y seraient peu, et qu’ils y seraient, et qu’ils seraient rétablis. Ils furent toujours consolés par les prophètes ; leurs rois continuèrent. Mais la seconde destruction est sans promesse de rétablissement, sans prophètes, sans roi, sans consolation, sans espérance parce que le sceptre est ôté pour jamais.

Preuves de Jésus-Christ 19 (Laf. 317, Sel. 348). Jésus-Christ prédit quant au temps et à l’état du monde. Le duc ôté de la cuisse, et la 4e monarchie.

Prophéties 18 (Laf. 339, Sel. 371). Les prophètes ayant donné diverses marques qui devaient toutes arriver à l’avènement du Messie il fallait que toutes ces marques arrivassent en même temps. Ainsi il fallait que la quatrième monarchie fût venue lorsque les septante semaines de Daniel seraient accomplies et que le sceptre fût alors ôté de Juda.

 

Mots-clés : Babylone – Captivité – PrédictionProphétieSceptre.