Fragment Raisons des effets n° 21 / 21 – Papier original :  RO 397-3

Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : Raisons des effets n° 141 p. 37 v° / C2 : p. 56

Éditions de Port-Royal : Chap. XXIX - Pensées Morales : 1669 et janv. 1670 p. 278 / 1678 n° 12 p. 272-273

Éditions savantes : Faugère I, 181, XVI / Havet V.15 (P-R) / Michaut 627 / Brunschvicg 322 / Tourneur p. 194-1 / Le Guern 95 / Lafuma 104 / Sellier 136

 

 

 

Que la noblesse est un grand avantage, qui dès dix-huit ans met un homme en passe, connu et respecté comme un autre pourrait avoir mérité à cinquante ans. C’est trente ans gagnés sans peine.

 

 

 

Le fragment souligne ironiquement que l’évaluation des hommes par la carrière n’a rien à voir avec les qualités essentielles et naturelles de l’homme, mais dépendent de l’établissement. Il doit donc être associé aux Trois discours sur la condition des grands et au fragment Vanité 18 (Laf. 30, Sel. 64) (voir ci-dessous). Mais le ton est différent : alors que dans le fragment Vanité 18, l’accent est mis sur l’anomalie du système qui consiste à accorder les charges selon la condition et l’établissement, Pascal souligne dans le présent fragment l’avantage qu’en tire celui qui en profite. La noblesse est envisagée comme un moyen de promotion des gens qui sont doués de qualités réelles. La noblesse est peut-être arbitraire dans sa nature, mais elle permet de faire progresser rapidement des gens qui ont de véritables dons.

 

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Fragment connexe

 

Vanité 18 (Laf. 30, Sel. 64). On ne choisit pas pour gouverner un vaisseau celui des voyageurs qui est de la meilleure maison.

 

Mots-clés : AvantageGainNoblesse.