Fragment Transition n° 1 / 8  – Papier original : RO 61-7

Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : Transition n° 244-245 p. 89 / C2 : p. 115

Éditions savantes : Faugère II, 55, I-VIII / Havet XXV.80 / Brunschvicg 98 / Tourneur p. 234-1 / Le Guern 182 / Lafuma 193 / Sellier 226

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Transcription savante (origine : Recueil des originaux)

 

 

 

                                                        La prevention qui

                                            Pie induisant en erreur 1

   C’est une chose deplorable de voir tous les hommes

    ne point deliberer que des moyens & point 2 de la fin

     Chacun songe comment 3 il s’aquitera de sa

     condition, mais pour le choix de la condition, & de

     la patrie le sort nous le donne.

         C’est une chose pitoyable de voir tant

     deTurcs d’heretiques 4 d’infidelles, suivre le

     train de leurs peres. par cette seule raison qu’ils

----------   ont esté prevenus chacun que c’est le meilleur

               & c’est ce qu’il qui determine chacun a chaque

               condition de serrurier soldat &c

  -------

     C’est par la que les sauvages n’ont que faire

     de la provence.

 

 

Notes

 

1 Les Copies C1 et C2 présentent ce texte en exergue sous le titre de la liasse. P. Faugère et L. Brunschvicg l’éditent comme un titre. E. Havet le signale en note en tant que titre. Son statut n’est pas nettement marqué dans l’édition de Tourneur. L. Lafuma et M. Le Guern ne mettent pas les titres en valeur. Ph. Sellier suit les Copies.

2 La Copie C2 transcrit « des moyens & points ».

3 L. Brunschvicg : « comme ».

4 Les Copies C1 et C2 ajoutent « et ».

 

Premières éditions et copies des XVIIe - XVIIIe siècles et du début du XIXe

 

Port-Royal ne conserve pas ce texte.

La copie Périer le reproduit partiellement p. 119 : (en rouge : les différences constatées par rapport aux Copies)

La Prévention induisant en Erreur.

C’est une chose déplorable de voir tous les hommes ne délibérer que des moiens, et point de la fin. Chacun songe comment il s’aquittera de sa condition ; mais pour le choix de la Condition et de la patrie, le sort nous le donne.

C’est une chose pitoiable de voir tant de Turcs, d’hérétiques et d’Infidelles suivre le train de leurs Peres par cette seule raison, qu’ils ont été prévenus chacuns, que c’est le meilleur ; et c’est ce qui détermine chacun à chaque condition de serrurier, de soldat &c.

V. Cousin, Rapport..., 1843, le transcrit sans le titre et sans la dernière phrase, en s’inspirant des Copies, p. 215 :

C’est une chose déplorable de voir tous les hommes ne délibérer que des moyens, et point de la fin. Chacun songe comment il s’acquittera de sa condition ; mais, pour le choix de la condition et de la patrie, le sort nous la donne.

C’est une chose pitoyable de voir tant de Turcs, d’hérétiques et d’infidèles suivre le train de leurs pères par cette seule raison qu’ils ont été prévenus chacun que c’est le meilleur, et c’est ce qui détermine chacun à chaque condition de serrurier, soldat, etc.

1er éditeur : Il faut attendre P. Faugère (1844) pour que le texte complet soit édité.

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