Fragment Vanité n° 16 / 38 Papier original : RO 244-2

Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : Vanité n° 33 et 34 p. 7 / C2 : p. 20

Éditions de Port-Royal : Chap. XXV-Faiblesse de l’homme : 1669 et janv. 1670 p. 197-198 / 1678 n° 15 p. 193-194.

Éditions savantes : Faugère II, 88, XXI / Havet III.12 / Brunschvicg 436 / Tourneur p. 171-1 / Le Guern 26 / Maeda I p. 133 / Lafuma 28 / Sellier 62

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Dans l’édition de Port-Royal

 

Chap. XXV-Foiblesse de l’homme : 1669 p. 197-198 / janv. 1670 p. 197-198 / 1678 n° 15 p. 193-194 

 

 

Différences constatées par rapport au manuscrit original

 

Ed. janvier 1670 1

Transcription du manuscrit

 

 

 

 Toutes les occupations des hommes sont à avoir du bien ; et le titre par lequel ils le possèdent n’est dans son origine que la fantaisie de ceux qui ont fait les lois. Ils n’ont aussi aucune force pour le posséder sûrement : mille accidents le leur ravissent. Il en est de même de la science : la maladie nous l’ôte.

 

Faiblesse.

 

Toutes les occupations des hommes sont à avoir du bien, et ils ne sauraient avoir de titre pour montrer qu’ils le possèdent par justice, car ils n’ont que la fantaisie des hommes. Ni force pour le posséder sûrement.

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Il en est de même de la science, car la maladie l’ôte.

Nous sommes incapables et de vrai et de bien.

 

 

1 Conventions : rose = glose des éditeurs ; vert = correction des éditeurs ; marron = texte non retenu par les éditeurs.

 

Commentaire

 

L’édition de Port-Royal place ce fragment à la fin du chapitre sur la faiblesse de l’homme. Elle supprime la dernière phrase du fragment. L’idée que la propriété n’a de titre que la fantaisie des hommes est condamnée par Nicole dans sa lettre au marquis de Sévigné sur les Pensées de Pascal ; voir Pensées, éd. Lafuma, III, Documents, Luxembourg, p. 197-198. Cette idée est anti-thomiste.