Preuves par les Juifs VI  – Fragment n° 6 / 15 – Papier original : RO 444-2

Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : n° 58 p. 253 v° / C2 : p. 469 v°-471

Éditions savantes : Faugère II, 96, XV ; II, 116, V / Havet X.7  / Brunschvicg 419, 321 et 428 / Tourneur p. 324-2 / Le Guern 432 / Lafuma 464 à 466 (série XI) / Sellier 703

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Transcription savante (origine : Recueil des originaux - nous corrigeons l’erreur du secrétaire)

 

 

 

 

Je ne souffrirois 1 pas point qu’il 2 repose en l’un ny en l’autre

afin qu’estant sans assiete et sans repos

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                                                                                  ez

les 3 enfans estonnez voient leurs camarades respectueux,

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                                                                   Dieu

Si c’est une marque de foiblesse de prouver cela par la nature

n’en mesprisez point 4 l’escriture, si c’est une marque de force

d’avoir connu ces contrarietez estimez en l’escriture

 

 

Notes

 

1 C1 et C2 : « souffrirai ». Faugère puis les éditeurs modernes ont suivi les Copies. Pourtant le conditionnel est acceptable.

2 G. Michaut (n° 774) puis L. Brunschvicg ajoutent « se ».

3 Z. Tourneur puis L. Lafuma, M. Le Guern et Ph. Sellier : « Ces ». Voir la transcription diplomatique.

4 E. Havet : « pas ».

 

Premières éditions et copies des XVIIe - XVIIIe siècles et du début du XIXe

 

L’édition de Port-Royal ne conserve pas ce texte.

La copie Périer reproduit la troisième note, p. 168 v° : (en rouge : les différences par rapport aux Copies)

Si c’est une marque de foiblesse de prouver Dieu par la nature, ne       méprisez point l’Ecriture, si c’est une marque de force d’avoir connu ces contrariétés, estimez en l’écriture.

1er éditeur : le père Pierre Nicolas Desmolets (1728) édite le texte de la copie Périer, p. 316 :

Si c’est une marque de foiblesse de prouver Dieu par la nature, ne       méprisez point l’Ecriture. Si c’est une marque de force d’avoir connu ces contrarietez, estimez-en l’Ecriture.

Le début de ce texte a ensuite été publié par J.-A.-N. Condorcet (1776), article V, n° 6 :

Si c’est une marque de faiblesse de prouver Dieu par la nature, ne       méprisez pas l’Ecriture.

Ch. Bossut (1779) p. 202, t. II, partie II, article III, n° 3 puis A. Renouard (1812) p. 172, partie II, article III, n° III, éditent le texte de la copie :

Si c’est une marque de faiblesse de prouver Dieu par la nature, ne       méprisez pas l’Écriture. Si c’est une marque de force d’avoir connu ces contrariétés, estimez‑en l’Écriture.

Le texte complet a été édité par P. Faugère en 1844.

 

Remarques

 

P. Faugère édite la première note dans le même article que le fragment Pensées diverses (Laf. 631, Sel. 524). Il ajoute trois points de suspension à la fin de la note. Il propose en note du même article le texte de la deuxième note dont il dit qu’il « [lui] est impossible de saisir le sens ».

E. Havet n’édite que la troisième note.

L. Brunschvicg (419, 321 et 428) et L. Lafuma (464, 465 et 466) éditent les trois notes séparément.

 

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