Pensées diverses III – Fragment n° 65 / 85 – Papier original : RO 435-1

Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : n° 141 p. 381 / C2 : p. 339 v°-341

Éditions savantes : Faugère I, 325, XVII / Brunschvicg 923 / Tourneur p. 108-2 / Le Guern 606 / Lafuma 713 (série XXV) / Sellier 591

 

 

 

Ce n’est pas l’absolution seule qui remet les péchés au sacrement de pénitence, mais la contrition, qui n’est point véritable si elle ne recherche le sacrement.

Ainsi ce n’est pas la bénédiction nuptiale qui empêche le péché dans la génération, mais le désir d’engendrer des enfants à Dieu, qui n’est point véritable que dans le mariage.

Et comme un contrit sans sacrement est plus disposé à l’absolution qu’un impénitent avec le sacrement, ainsi les filles de Loth, par exemple, qui n’avaient que le désir des enfants, étaient plus pures sans mariage que les mariés sans désir d’enfant.

 

 

L’essentiel du fragment consiste dans l’affirmation conjointe de l’importance supérieure de l’intention sur le respect des formalités, et de la nécessité indispensable de la soumission aux cérémonies. Pascal illustre cette règle par l’exemple provocant des filles de Loth, tiré de la Genèse.

 

Analyse détaillée...

 

Fragments connexes

 

Morale chrétienne 14 (Laf. 364, Sel. 396). C’est être superstitieux de mettre son espérance dans les formalités, mais c’est être superbe de ne vouloir s’y soumettre.

Pensées diverses (Laf. 712, Sel. 590)Une personne me disait un jour qu’il avait une grande joie et confiance en sortant de confession. L’autre me disait qu’il restait en crainte. Je pensai sur cela que de ces deux on en ferait un bon et que chacun manquait en ce qu’il n’avait pas le sentiment de l’autre. Cela arrive de même souvent en d’autres choses.

 

Mots-clés : Absolution – Contrition – DieuEnfantLothMariagePéchéPénitenceSacrement.