Pensées diverses V – Fragment n° 2 / 7 – Papier original : RO 251-3
Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : n° 169 p. 401 / C2 : p. 375-375 v°
Éditions de Port-Royal : Chap. XXXI - Pensées diverses : 1669 et janvier 1670 p. 330 / 1678 n° 19 p. 324
Éditions savantes : Faugère I, 247, II ; I, 202, LXXII ; I, 210, CIV / Havet VI.46, XXIV.89 bis, VI.51 / Brunschvicg 355 et 58 / Tourneur p. 121-1 / Le Guern 646 / Lafuma 771 et 772 (série XXVII) / Sellier 636
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Transcription savante (origine : Recueil des originaux)
------------ L’eloquence continue ennuye.
en tout. Le froid est agreable pour se chauffer ---------------
La nature agit par progrez passe & revient puis va plus loing puis deux fois moins puis plus que jamais &c 5 Le flux de la mer se fait ainsy. le soleil semble marcher ainsy 6 -------------------- Vous avez mauvaise grace, excusez moy s’il vous plaist, sans cette excuse je n’eusse pas 7 aperceu qu’il y eust d’injure. reverence parler, il n’y a rien
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Notes
1 C1 et C2 : « leur trône ». P. Faugère a corrigé.
2 C1 et C2 puis Ph. Sellier : « ennuieraient ». P. Faugère puis E. Havet et L. Brunschvicg : « ennuient ». Z. Tourneur a corrigé. L. Lafuma, M. Le Guern : « ennuient ».
3 C1 et C2 : « contrainte ». P. Faugère a corrigé.
4 C1 et C2 puis P. Faugère et L. Brunschvicg ne reproduisent pas cette figure. Z. Tourneur a corrigé.
5 C1 et C2 : « et ». P. Faugère a corrigé.
6 C1 et C2 ne reproduisent pas cette figure. P. Faugère a corrigé. L’édition Lafuma remplace le dessin par une suite de sept A de taille inégale, ce qui ne manque pas de créer des contresens.
7 M. Le Guern : « point ».
Premières éditions et copies des XVIIe - XVIIIe siècles et du début du XIXe (Nous appelons notes les textes délimités par un trait horizontal sur le manuscrit)
Seule la deuxième note a été retenue dans l’édition de Port-Royal.
Les notes 3 et 4 ont été retranscrites dans la copie Périer, p. 159 : (en rouge : différences par rapport à C1 et C2)
La Nature agit par progrès itus et reditus elle passe et elle revient, puis va plus loin, puis deux fois moins, puis plus que jamais ; et le flux de la mer se fait ainsi le soleil semble marcher ainsi
Vous avez mauvaise grace, excusez moi, s’il vous plaît. Sans cette excuse, je n’eusse pas apercu qu’il y eut d’injure révérence parler il n’y a rien de mauvais que leur excuse.
1ers éditeurs :
Ch. Bossut (1779) édite uniquement la dernière note, p. 134, t. II, partie I, article IX, n° 54 :
Vous avez mauvaise grâce : « Excusez‑moi, s’il vous plaît. » Sans cette excuse je n’eusse pas aperçu qu’il y eût d’injure.
« Révérence parler » : il n’y a de mauvais que l’excuse.
A. Renouard (1812) réédite cette note, p. 183, partie I, article IX, n° 54 :
Vous avez mauvaise grace ; excusez‑moi, s’il vous plaît. Sans cette excuse, je n’eusse pas apperçu qu’il y eût d’injure. Révérence parler, il n’y a de mauvais que l’excuse.
V. Cousin, Rapport (1843), transcrit la première note et le début de la deuxième, p. 108 :
L’éloquence continue ennuie. Les princes et les rois jouent quelquefois : ils ne sont pas toujours sur le trône. Ils s’y ennuieroient...
Remarque
P. Faugère puis E. Havet séparent les textes du fragment en trois notes (ils regroupent les notes 1 et 2). L. Brunschvicg et L. Lafuma regroupent les notes 1, 2 et 3 et publient la note 4 à part.