Fragment Commencement n° 1 / 16 – Papier original : RO 25-2
Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : Commencement n° 216 p. 77 / C2 : p. 102-103
Éditions de Port-Royal : Chap. XXVIII - Pensées chrestiennes : 1669 et janv. 1670 p. 245-246 / 1678 n° 17 p. 237-238
Éditions savantes : Faugère II, 146, XV / Havet XXIV.16 / Brunschvicg 226 / Tourneur p. 224-1 / Le Guern 140 / Lafuma 150 / Sellier 183
Dans l’édition de Port-Royal
Chap. XXVIII - Pensées chrestiennes : 1669 et janv. 1670 p. 245-246 / 1678 n° 17 p. 237-238 |
Différences constatées par rapport au manuscrit original
Ed. janvier 1670 1 |
Transcription du manuscrit |
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Les impies qui font profession de suivre la raison doivent être étrangement forts en raison. Que disent‑ils donc ? Ne voyons‑nous pas, disent‑ils, mourir et vivre les bêtes comme les hommes, et les Turcs comme les chrétiens ? Ils ont leurs cérémonies, leurs prophètes, leurs docteurs, leurs saints, leurs religieux, comme nous-mêmes, etc. Cela est‑il contraire à l’Écriture, ne dit‑elle pas tout cela ? Si vous ne vous souciez guère de savoir la vérité, en voilà assez pour vous laisser en repos. Mais si vous désirez de tout votre cœur de la connaître, ce n’est pas assez regardé au détail. C’en serait assez pour une question de philosophie, mais ici où il va de tout... Et cependant après une réflexion légère de cette sorte on s’amusera, etc. Qu’on s’informe de cette religion même si elle ne rend pas raison de cette obscurité, peut‑être qu’elle nous l’apprendra.
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1 Conventions : rose = glose des éditeurs ; vert = correction des éditeurs ; marron = texte non retenu par les éditeurs.
2 Préédition de 1669 : « ce n’est pas assez regarder au détail » ; janvier 1670 : « ce n’est pas assez : regardez au détail » ; 1678 : « ce n’est pas assez regarder au détail » (retour à l’état de 1669).
Commentaire
La suppression de la dernière phrase de l’original répond sans doute à un souci de clarté : rien dans le contexte du fragment n’indique ce que désigne le mot obscurités. Mais du même coup, les éditeurs disjoignent le fragment de toute l’argumentation sur la nature de l’homme qui le précède dans l’ordre des liasses.