Fragment Fausseté des autres religions n° 18 / 18  – Papier original : RO 465-4

Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : Fausseté n° 275 p. 109 v° / C2 : p. 136

Éditions de Port-Royal : Chap. II - Marques de la véritable religion : 1669 et janvier 1670 p. 20 / 1678 n° 4 p. 19

Éditions savantes : Faugère II, 142, V / Havet XI.4 / Brunschvicg 468 / Tourneur p. 249-2 / Le Guern 206 / Lafuma 220 / Sellier 253

 

 

 

 

 

Dans l’édition de Port-Royal

 

Chap. II - Marques de la véritable religion : 1669 et janvier 1670 p. 20 / 1678 n° 4 p. 19

       

 

Différences constatées par rapport au manuscrit original

 

Ed. janvier 1670 1

Transcription du manuscrit

 

 Nous sommes haïssables ; la raison nous en convainc. Or nulle autre Religion que la Chrétienne ne propose 2 de se haïr. Nulle autre Religion ne peut donc être reçue de ceux qui savent qu’ils ne sont dignes que de haine.

 

 

Nulle autre religion n’a proposé de se haïr. Nulle autre religion ne peut donc plaire à ceux qui se haïssent et qui cherchent un être véritablement aimable. Et ceux‑là, s’ils n’avaient jamais ouï parler de la religion d’un Dieu humilié, l’embrasseraient incontinent.

 

 

1 Conventions : rose = glose des éditeurs ; vert = correction des éditeurs ; marron = texte non retenu par les éditeurs.

2 Cette différence provient des Copies C1 et C2.

 

Commentaire

 

Les éditeurs ont ajouté en tête du texte le rappel du fait que ce n’est pas une simple opinion, mais un fait avéré et démontré rationnellement par l’étude de l’homme que l’on sait être haïssable. En revanche, ils ont supprimé la dernière phrase, qui a dû leur paraître plus audacieuse que démontrable.