Fragment Fondement n° 20 / 21 – Papier original : RO 55-3
Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : Fondement n° 293 à 295 p. 121-121 v° / C2 : p. 147 à 149
Éditions de Port-Royal :
Chap. XVIII - Dessein de Dieu de se cacher aux uns, et de se découvrir aux autres : 1669 et janvier 1670 p. 144 / 1678 n° 20 p. 142-143
Chap. II - Marques de la véritable Religion : 1669 et janvier 1670 p. 21 / 1678 n° 7 p. 20
Chap. XVII - Contre Mahomet : 1669 et janvier 1670 p. 133 / 1678 n° 1 p. 132
Chap. X - Juifs : 1669 et janvier 1670 p. 87 / 1678 n° 14 p. 87
Éditions savantes : Faugère II, 146, XIV ; II, 335, XLIII / Havet XI.5 ; XIX.7 / Michaut 143-144 / Brunschvicg 585 et 601 / Tourneur p. 254-2 / Le Guern 227 / Lafuma 242 et 243 / Sellier 275 et 276
Dans l’édition de Port-Royal
Chap. XVIII - Dessein de Dieu de se cacher aux uns, et de se découvrir aux autres : 1669 et janvier 1670 p. 144 / 1678 n° 20 p. 142-143 |
Différences constatées par rapport au manuscrit original
Ed. janvier 1670 1 |
Transcription du manuscrit |
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Que Dieu s’est voulu cacher. S’il n’y avait qu’une religion, Dieu y 2 serait bien manifeste. S’il n’y avait des martyrs qu’en notre religion, de même. ------- |
1 Conventions : rose = glose des éditeurs ; vert = correction des éditeurs ; marron = texte non retenu par les éditeurs.
2 Ce mot a été omis dans les Copies C1 et C2.
Dans l’édition de Port-Royal
Chap. II - Marques de la véritable Religion : 1669 et janvier 1670 p. 21 / 1678 n° 7 p. 20 |
Différences constatées par rapport au manuscrit original
Ed. janvier 1670 1 |
Transcription du manuscrit |
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Dieu étant ainsi caché, toute religion qui ne dit pas que Dieu est caché n’est pas véritable. Et toute religion qui n’en rend pas la raison n’est pas instruisante. La nôtre fait tout cela. Vere tu es deus absconditus. |
1 Conventions : rose = glose des éditeurs ; vert = correction des éditeurs ; marron = texte non retenu par les éditeurs.
Commentaire
Le mot instruisante est conservé dans l’édition, malgré son caractère inhabituel.
Dans l’édition de Port-Royal
Chap. XVII - Contre Mahomet : 1669 et janvier 1670 p. 133 / 1678 n° 1 p. 132 |
Le paragraphe a été reproduit sans changement
Ed. janvier 1670 1 |
Transcription du manuscrit |
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La religion mahométane a pour fondement l’Alcoran et Mahomet. Mais ce prophète qui devait être la dernière attente du monde a‑t‑il été prédit ? Et quelle marque a‑t‑il que n’ait aussi tout homme qui se voudra dire prophète ? Quels miracles dit‑il lui‑même avoir faits ? Quel mystère a‑t‑il enseigné, selon sa tradition même ? Quelle morale et quelle félicité ? |
1 Conventions : rose = glose des éditeurs ; vert = correction des éditeurs ; marron = texte non retenu par les éditeurs.
Dans l’édition de Port-Royal
Chap. X - Juifs : 1669 et janvier 1670 p. 87 / 1678 n° 14 p. 87 |
Différences constatées par rapport au manuscrit original
Ed. janvier 1670 1 |
Transcription du manuscrit |
La Religion Juive doit donc être regardée différemment dans la tradition de leurs Saints, et dans la tradition du peuple. La morale et la félicité en sont 2 ridicules dans la tradition du peuple ; mais elle est incomparable dans celle de leurs Saints. Le fondement en est admirable. C’est le plus ancien livre du monde et le plus authentique. Et au lieu que Mahomet pour faire subsister le sien a défendu de le lire, Moïse pour faire subsister le sien a ordonné à tout le monde de le lire.
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La religion juive doit être regardée différemment dans la tradition de leurs saints et dans la tradition du peuple. La morale et la félicité en est ridicule dans la tradition du peuple, mais elle est admirable dans celle de leurs saints. Le fondement en est admirable. C’est le plus ancien livre du monde et le plus authentique, et au lieu que Mahomet pour faire subsister le sien a défendu de le lire, Moïse pour faire subsister le sien a ordonné à tout le monde de le lire. |
1 Conventions : rose = glose des éditeurs ; vert = correction des éditeurs ; marron = texte non retenu par les éditeurs.
2 La différence provient des Copies C1 et C2.
Commentaire
Incomparable est plus juste dans le fil de l’argument, mais perd une partie du sens originel.