Dossier thématique : Les libertins, le libertinage (suite)

 

Rhétorique et dissimulation chez les auteurs libertins

 

Leur situation au sein de la France catholique contraint les libertins à user de dissimulation pour ne pas tomber sous le coup de la persécution. Ils usent donc de subterfuges pour biaiser avec la censure. Voir sur ce point Foucault Didier, Un philosophe libertin dans l’Europe baroque, Giulio Cesare Vanini (1585-1619), Paris, Champion, 2003, p. 641 sq.

Blay Michel et Halleux Robert, La science classique, XVIIe-XVIIIe siècle. Dictionnaire critique, Paris, Flammarion, 1998, article Libertins, libertinage, p. 84-92. Voir p. 91, sur le style d’écriture des libertins, correspondant à leur style de vie : celui de la dissimulation, de l’élitisme, du secret, de la reconnaissance entre initiés. Leurs genres favoris sont les bons mots et les expressions lapidaires, la circulation de brefs ouvrages manuscrits, le dialogue qui fait naître la contradiction, voire le théâtre.

Charles-Daubert Françoise, Les libertins érudits en France au XVIIe siècle, p. 18. Le mode d’écriture des libertins exige une lecture attentive, visant à dérouter le lecteur naïf aussi bien que le censeur, qui n’est pas nécessairement trompé par les procédés qui tendent à rendre l’auteur insaisissable : p. 18. Les principaux procédés auxquels ont recours les auteurs sont la fragmentation du discours selon différents points de vue, l’usage de l’ironie et de la dérision, le refus du dogmatisme.

McKenna Antony, Pierre Bayle, témoin et conscience de son temps, p. 11, rappelle opportunément sur cette tactique la règle formulée par Bayle dans la Harangue de Mr le duc de Luxembourg à ses juges, suivie de la censure de cette harangue : « Il faut laisser deviner au lecteur la moitié de ce qu’on veut pour le moins, et il ne faut pas craindre qu’on ne nous comprenne pas ; la malignité du lecteur va souvent plus loin que nous, il faut s’en remettre à elle, c’est le plus sûr ».

Les différentes manières d’utiliser la notion de dissimulation expliquent sans doute les différences qui opposent les spécialistes de la pensée libertine, entre ce qu’on pourrait appeler une conception soft et une conception hard du libertinage.

Dans la première, le libertin n’est pas autre chose qu’un esprit qui veut conserver son indépendance de jugement, mais qui n’en est pas pour autant hostile à la religion, du moment qu’elle ne se manifeste pas par un dogmatisme tyrannique. On trouve une présentation de cette version dans Ostrowiecki Hélène, “La Bible des libertins”, XVIIe siècle, 194, janvier-mars 1994, p. 43-55.

La seconde est née, semble-t-il, dans le milieu des spécialistes de Spinoza. Elle consiste à considérer que les idées profondes des libertins vont beaucoup plus loin qu’on ne le pense à les lire superficiellement, car, faute de pouvoir déclarer ouvertement leur déisme ou leur athéisme, ils sont conduits à énoncer à demi-mot des thèses radicalement athées et impies qui risqueraient de leur coûter cher s’ils les formulaient ouvertement.

Cette lecture est présentée en termes frappants par Cavaillé Jean-Pierre, Dis/simulations. Jules-César Vanini, François La Mothe Le Vayer, Gabriel Naudé, Louis Machon et Torquato Accetto. Religion, morale et politique au XVIIe siècle, Paris, Champion, 2002, p. 91 sq., qui pose pour hypothèse qu’une clause implicite accompagne le discours de Vanini : « vous me comprenez très bien », suggère-t-il à ses censeurs, « je vous fais horreur, mais vous ne me coincerez pas ». Le libertin veille toujours à pouvoir se faire acquitter au bénéfice du doute : il maintient l’ambiguïté comme élément structurel du texte, qui ouvre une porte à une lecture dévote et disculpante, mais permet aussi une interprétation qui va plus loin encore dans le sens de l’hétérodoxie et de la subversion. J.-P. Cavaillé en donne un exemple éclairant par l’analyse rhétorique d’un passage de Vanini sur la preuve de la providence par les miracles, p. 93 sq. : Vanini commence par dire que cette preuve est si évidente qu’il n’est pas nécessaire de la développer ; il ne présentera donc que les objections. Il constate que personne n’a entrepris de mettre en cause la vérité des miracles, et entreprend de la faire à l’aide d’arguments nouveaux, toujours parfaitement équivoques, par exemple la thèse de Machiavel sur le fait que les miracles sont inventés et forgés de toutes pièces à des fins politiques. Vanini s’y oppose en soutenant que le christianisme est une religion qui s’oppose au gouvernement politique parce qu’il abâtardit les hommes. Vanini invoque ensuite le De incantationibus de Pomponazzi, qui attribue les causes des miracles aux causes naturelles ou aux influences astrales, puis la même thèse chez Cardan. Les idées antichrétiennes font ainsi leur chemin dans l’esprit du lecteur, sans que Vanini puisse en être rendu clairement responsable : p. 97-98.

La notion de dissimulation, incontestablement féconde et pertinente pour ce type de littérature, demande cependant à être maniée avec précaution dans le commentaire. Ce type de lecture, qui consiste, suivant la formule de Didier Foucault, à faire une lecture déniaisée d’auteurs qui se veulent déniaisés, présente en effet quelques difficultés dans la définition des critères de la dissimulation.

La question ne se pose pas dans le cas des auteurs libertins donnant à mots couverts, mais relativement clairs, la clé de leurs écrits. Jean-Pierre Cavaillé, Dis/simulations, p. 79, cite l’exemple de Vanini qui écrit, dans les De admirandis naturae reginae deaeque mortalium arcanis libri IV : « dans ce livre, sont écrites beaucoup de choses auxquelles je n’accorde aucune foi » (« Multa in eo libro scripta sunt, quibus a me nulla praestatur fides », p. 248). Et de fait, les défenseurs de la religion ne s’y trompent guère : le P. Mersenne, L’impiété des déistes, I, p. 224-225, éd. D. Descotes, Paris, Champion, 2005, p. 171, qui cite la formule de Cardan, « tum vero reliqua dicere fato, ac monitis nunc prohibemur », conclut que « n’eût été la crainte du supplice, je crois qu’il en eût dit davantage ».

C’est l’objet des travaux de L. Strauss dans son ouvrage La persécution et l’art d’écrire (Presses Pocket, 1989), de fixer des règles pour codifier l’interprétation de tels textes composés sous la contrainte et la persécution, et d’établir des critères permettant de remonter du sens explicite des textes à leur signification réelle, faute de quoi l’interprétation est livrée à l’arbitraire de l’imagination, ou de la projection des opinions personnelles des commentateurs sur les textes. L’un des critères proposés est celui des contradictions subtiles que l’auteur libertin laisse subsister pour conduire son lecteur à s’interroger sur ses arrière-pensées. Il arrive souvent que ces critères s’appliquent difficilement dans certains cas précis. On est parfois contraint d’aller chercher très loin des contradictions dont le moins qu’on puisse dire est qu’elles ne sont pas très évidentes. Un article publié sur le réseau par J.-P. Cavaillé, présente nettement le problème théorique que pose ce mode d’interprétation des textes : « c’est uniquement en s’efforçant d’établir, ici et maintenant, un rapport critique avec ses propres présupposés méthodologiques, philosophiques, éthiques, idéologiques que l’on peut espérer se hisser à la hauteur des enjeux présentés par la culture libertine : celle-ci en effet offre la particularité de saisir son public à travers des stratégies de communication conduisant à l’exclusion partielle ou totale de l’interlocuteur qui n’accepte pas de faire sienne une démarche de mise en cause radicale de la vérité des savoirs autorisés et de la légitimité des pouvoirs établis (politiques, religieux, universitaires, …) ». Autrement dit, pour comprendre un texte libertin, supposé écrit sur le mode de la dissimulation en vue de mettre en question les « savoirs autorisés » et les « pouvoirs établis », il faut « faire sienne une démarche de mise en cause radicale » ce qui revient à dire que le lecteur est sommé d’adopter le point de vue du critique, et que corrélativement, celui qui ne les admettrait pas se trouve disqualifié ipso facto, puisque le texte est censé exclure de sa compréhension « l’interlocuteur qui n’accepte pas de faire sienne une démarche de mise en cause radicale de la vérité des savoirs autorisés et de la légitimité des pouvoirs établis ». Si bien que toute personne qui n’admet pas cette manière d’interpréter le texte est par avance supposée exclue de sa compréhension. Le risque de cercle vicieux et d’interprétation intempérante est dans ce cas bien réel, ce qui ne rend pas toujours aisée la lecture des auteurs libertins.

 

Les arguments des libertins

 

Les idées des déistes sont formulées dans un long poème clandestin de 106 strophes intitulé L’Anti-bigot ou le poème du déiste, dont un manuscrit est tombé entre les mains du P. Mersenne, qui en a reproduit une partie dans son Impiété des déistes. Voir Mersenne, Correspondance, I, p. 148 : Mersenne a connu les Quatrains trop tard pour en parler dans les Quæstiones in Genesim ; il en parle seulement dans la Préface : p. 148. Le texte complet en est édité dans Adam Antoine, Les libertins au XVIIe siècle, Paris, Buchet-Chastel, 1964, p. 88 sq. ; et pour une ample partie dans Mersenne Marin, L’impiété des déistes, éd. D. Descotes, Paris, Champion, 2005, passim. Voir aussi la discussion du scepticisme dans La vérité des sciences contre les sceptiques ou pyrrhoniens du même auteur. Le minime met dans la discussion beaucoup plus d’honnêteté intellectuelle que certains de ses confrères, même s’il n’atteint pas dans ses démonstrations toute l’habileté qui aurait été souhaitable.

Il ne peut être question de rapporter ici l’ensemble des thèmes de la littérature libertine ; on se reportera pour cela à la bibliographie initiale, et à celles des ouvrages qui y sont mentionnés pour l’approfondissement. Voici quelques indications.

D’innombrables erreurs, incohérences et contradictions sont décelables dans les Écritures : voir Ostrowiecki Hélène, “La Bible des libertins”, XVIIe siècle, 194, janvier-mars 1994, p. 43-55.

Contestation de l’éternité de l’âme : voir Charles-Daubert Françoise, “Le ‘libertinage érudit’ : problèmes de définition”, in Libertinage et philosophie au XVIIe siècle, p. 23.

Affirmation de la mortalité de l’âme : voir Charles-Daubert Françoise, Les libertins érudits en France au XVIIe siècle, p. 77. Adam Antoine, Théophile de Viau, p. 130, cite ces vers :

« Nous devons croire avec sagesse

Que l’âme meurt avec le corps ».

Dieu est hors de portée de la connaissance humaine : voir Foucault Didier, Un philosophe libertin dans l’Europe baroque, Giulio Cesare Vanini (1585-1619), Paris, Champion, 2003, p. 527 sq. Idée formulée par Cardan et Vanini que le philosophe ne connaît pas Dieu et ne peut le connaître en aucune manière. Inconnaissabilité et ineffabilité : p. 528. Dieu inaccessible à la raison : p. 528 sq.

Contestation de l’existence d’un Dieu rémunérateur et vengeur : voir Charles-Daubert Françoise, Ibid., p. 23.

Se moquer de l’enfer : voir Charles-Daubert Françoise, Ibid., p. 23. Négation de l’enfer et des châtiments éternels. Cyrano de Bergerac, L’autre monde. La lune, éd. Prévot, p. 363, propose d’amusantes imaginations sur ce point.

Absurdité du châtiment éternel : Adam Antoine, Les libertins du XVIIe siècle, p. 101. Quatrains du déiste, n° 66 sq., 69, 70-71 et 73-74. Le châtiment est inutile, puisque Dieu n’en tire rien, ni aucune gloire. Dieu nous a créés pour une fin ; cette fin peut-elle être la misère éternelle ?

Doctrine de l’âme du monde : la doctrine de l’âme du monde a été soutenue par les principaux esprits libertins du XVIIe siècle. Voir par exemple Foucault Didier, Un philosophe libertin dans l’Europe baroque, Giulio Cesare Vanini (1585-1619), Paris, Champion, 2003, p. 551, qui cite le cas de Vanini : « si je n’avais pas été élevé à l’école du christianisme, j’affirmerais que le ciel est un animal qui est mû par sa propre forme qui est l’âme ». Le monde n’a pas besoin de Dieu, il se meut par sa seule forme propre. On trouve surtout cette thèse exposée dans la doctrine de Giordano Bruno. Voir Michel Paul Henri, La cosmologie de Giordano Bruno, coll. Histoire de la Pensée, IX, Hermann, Paris, 1962, p. 113 sq. Mersenne a réagi contre cette doctrine : voir Lenoble Robert, Mersenne ou la naissance du mécanisme, p. 153 sq. et 311 sq.

Dénonciation du rôle politique de la religion et des théologiens : imposture des religions, instrumentum regni : l’enfer et le ciel sont des inventions destinées à dominer le peuple : voir Charles-Daubert Françoise, Les libertins érudits en France au XVIIe siècle, p. 25. Le philosophe n’est pas dupe de l’imposture politico-religieuse : p. 36 sq. La religion est un mors pour « emboucher le sot peuple », selon La Mothe le Vayer : p. 56.

Voir comment le P. François Garasse présente les choses dans La doctrine curieuse, Livre 3, Section 19, Huitième proposition très sotte des bons esprits prétendus, qu’un bon esprit ne croit pas aisément ce qui se raconte du paradis et de l’enfer : « Tel est le commun langage des nouveaux cabalistes, ainsi qu’il se peut voir en termes exprès dans la préface, que le malheureux Lucilio Vanino a attachée à son amphithéâtre de la providence, en laquelle ce maudit hypocrite, qui leva le masque de son athéisme dans Tholose, peu devant sa mort, fait semblant de se plaindre que cette méchante persuasion comme une gangrène pernicieuse a gagné et ravagé quasi tous les esprits du monde, qui étaient, dit-il, [...]. Que tout ce qui se raconte parmi nous de l’enfer et du paradis ne sert pour autre chose que pour contenir la populace en son devoir, et en une crainte mécanique, et que tous les beaux esprits en sont là logés, qu’ils ne croient non plus ces choses que ce qui se raconte des Champs Elyziens, et de l’Achéron : que néanmoins c’est une bonne finesse politique pour avancer les affaires d’État, d’autant que les sots se prennent par là comme des enfants à la vue d’une pomme ou d’une image, et les larrons à la présence d’un gibet, mais que pour eux, ils ont grâces à Dieu trop bon esprit pour se persuader ces choses. » La thèse se trouve dans les Quatrains du déiste : voir Adam Antoine, Les libertins, p. 99, Quatrains du déiste, 52. Utile invention pour brider les esprits des hommes insolents. Voir n° 72, p. 102 : l’enfer est un masque par lequel les religions maintiennent leur empire. Cette thèse est celle des machiavélistes comme Naudé ; voir Pintard René, Le libertinage érudit, p. 469 sq. : « le plus suffisant moyen pour s’acquérir l’autorité envers les peuples et se maintenir en icelle », est de les assujettir par la religion.

Le P. Mersenne mentionne un ouvrage mystérieux, le livre Des trois imposteurs, qui range Moïse, le Christ et Mahomet parmi les prophètes politiques qui ont tenté de gagner et d’affermir leur pouvoir à l’aide de la religion. Voir Mersenne, Correspondance, I, p. 48. Bredeau écrit qu’il a vu le titre du livre : « Libri de Tribus impostoribus titulum duntaxat legi, cujus horrore pariter atque animum statim ab eo averti » ; voir la note p. 53. Voir p. 122, sur le passage des Quæstiones in Genesim où Mersenne s’en prend au livre impie « quo Deistae et Athei suadere conantur Mosem et Christum, Mahometis instar, impostores fuisse nobisque suis legibus imposuisse », col. 1830. Voir sur ce point Couton Georges, “Libertinage et apologétique : les Pensées de Pascal contre la thèse des trois imposteurs”, XVIIe Siècle, n° 127, avril-juin 1980, p. 181-196.

 

Éléments de bibliographie sur le courant libertin

 

L’article Libertinage de BLUCHE François, Dictionnaire du Grand Siècle, Paris, Fayard, 1990, p. 873-874, et l’article court mais dense d’Olivier BLOCH, dans BLAY Michel et HALLEUX Robert, La science classique, XVIIe-XVIIIe siècle. Dictionnaire critique, Paris, Flammarion, 1998, article Libertins, libertinage, p. 84-92, dessinent de manière claire les principaux traits du courant libertin.

Les textes principaux des auteurs libertins sont disponibles dans les ouvrages suivants :

ADAM Antoine,

Les libertins au XVIIe siècle, Paris, Buchet-Chastel, 1964. Recueil d’extraits, comportant notamment les Quatrains du déiste.

Les libertins du XVIIe siècle, éd. Jacques Prévot, I, Pléiade, Gallimard, Paris, 1998, et II, 2004.

CYRANO DE BERGERAC, Les États et empires de la Lune et du Soleil (avec le Fragment de physique), éd. M. Alcover, Paris, Champion, 2004.

LA MOTHE LE VAYER François, Dialogues faits à l’imitation des anciens, éd. A. Pessel, Paris, Fayard, 1988.

NAUDÉ Gabriel, Considérations politiques sur les coups d’État, éd. L. Marin Éditions de Paris, 1988.

VIAU Théophile de, Œuvres complètes, éd. G. Saba, 4 vol., Paris, Rome, Nizet et Edizioni dell’Ateneo.

Certains textes anti-libertins fournissent également d’utiles renseignements.

GARASSE François, La doctrine curieuse des beaux esprits de ce temps, ou prétendus tels, contenant plusieurs maximes pernicieuses à l’État, à la Religion et aux bonnes mœurs, combattues et renversées par le P. François Garasse, de la Compagnie de Jésus, Sébastien Chapelet, Paris, 1623.

MERSENNE Marin, L’Impiété des déistes, athées et libertins de ce temps, combattue et renversée de point en point par raisons tirées de la philosophie, et de la théologie, ensemble la réfutation du Poème des Déistes, éd. D. Descotes, Paris, Champion, 205.

MERSENNE Marin, La vérité des sciences contre les sceptiques ou pyrrhoniens, Paris, Champion, 2003.

MICHEL Paul Henri, La cosmologie de Giordano Bruno, coll. Histoire de la Pensée, IX, Hermann, Paris, 1962

La lettre clandestine, Revue d’information sur la littérature clandestine de l’Âge classique, Presses de l’Université Paris-Sorbonne, publie sous la direction d’Antony McKenna des études de fond sur la pensée et la littérature libertines.

 

ADAM Antoine, Théophile de Viau et la libre-pensée française en 1620, Droz, Paris, 1935 ; Genève, Slatkine reprints, 1965.

BUSSON Henri, La pensée religieuse française de Charron à Pascal, Vrin, Paris, 1933.

CAVAILLÉ Jean-Pierre, Dis/simulations. Jules-César Vanini, François La Mothe Le Vayer, Gabriel Naudé, Louis Machon et Torquato Accetto. Religion, morale et politique au XVIIe siècle, Paris, Champion, 2002.

CAVAILLÉ Jean-Pierre, “Les libertins : l’envers du grand siècle”, Cahiers du Centre de recherches historiques, avril 2002, 28-29, p. 11-37 ; repris dans Libertinage et philosophie, 7, 2003, p. 291-320.

CAVAILLÉ Jean-Pierre, “Pourquoi les libertins ne sont pas des classiques : réflexion critique sur la naissance d’une catégorie historiographique à partir des ouvrages de Pierre Brun”, XVIIe siècle, 224, 2004-3, p. 381-397.

CHARLES-DAUBERT Françoise, Les libertins érudits en France au XVIIe siècle, Presses Universitaires de France, Paris, 1998.

CHARLES-DAUBERT Françoise, “Le libertinage et la recherche contemporaine”, XVIIe siècle, n° 149, octobre-décembre 1985, p. 409-432.

DARMON Jean-Charles, Le songe libertin. Cyrano de Bergerac d’un monde à l’autre, Paris, Klincksieck, 2004.

DARMON Jean-Charles, Philosophie épicurienne et littérature au XVIIe siècle, Paris, Presses Universitaires de France, 1998, p. 211-262.

FOUCAULT Didier, Un philosophe libertin dans l’Europe baroque, Giulio Cesare Vanini (1585-1619), Paris, Champion, 2003.

GODARD DE DONVILLE Louise, Le libertin des origines à 1665 : un produit des apologètes, Biblio 17, Papers on French Seventeenth Century Literature, Paris-Seattle-Tübingen, 1989.

GOUHIER Henri, Blaise Pascal. Conversion et apologétique, Vrin, Paris, 1986. Voir p. 112 sq.

JULIEN EYMARD D’ANGERS, Pascal et ses précurseurs. L’apologétique en France de 1580 à 1670, Nouvelles Éditions Latines, Paris, 1954, p. 11 sq.

MINOIS Georges, Histoire de l’athéisme. Les incroyants dans le monde occidental des origines à nos jours, Fayard, Paris, 1998. De seconde main, mais utile pour avoir une vue d’ensemble.

PINTARD René, Le libertinage érudit dans la première moitié du dix-septième siècle, Boivin, Paris, 1943, 2 vol.

PINTARD René, “Les problèmes de l’histoire du libertinage, notes et réflexions”, XVIIe siècle, n° 127, avril-juin 1980, p. 131-162.

POPKIN Richard, Histoire du scepticisme d’Érasme à Spinoza, Paris, Presses Universitaires de France, 1995, p. 133 sq.

 

Parmi les études qui traitent des rapports de Pascal avec le courant libertin, on peut recourir à

COUTON Georges, “Libertinage et apologétique : les Pensées de Pascal contre la thèse des trois imposteurs”, XVIIe Siècle, n° 127, avril-juin 1980, p. 181-196.

McKENNA Antony, “Pascal et Gassendi : la philosophie du libertin dans les Pensées”, XVIIe siècle, n° spécial sur Gassendi, dir. J.-Ch. Darmon, 233 (2006), p. 635-649.

McKENNA Antony, “Pascal et la science des libertins”, La Lettre clandestine, 16 (juin 2008), p. 293-302.

McKENNA Antony, Pascal et son libertin, Garnier, Paris, 2017.

PINTARD René, “Pascal et les libertins”, in Pascal présent, 1662-1692, Clermont-Ferrand, De Bussac, 1963, p. 105-130.

RENNES Jacques, Pascal et le libertin, Librairie Valois, Paris, 1950.

On ne saurait oublier que le jésuite Jean Hardouin a classé Pascal parmi les Athei detecti.

 

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