Fragment hors Copies RO 389 r° / v°

Éditions modernes : Faugère I, 303, V / Havet Prov. 389 p. 298 / Brunschvicg 928 / Tourneur p. 32 / Le Guern 742 / Lafuma 958 / Sellier 793

 

 

 

Diana. 11.

Cela nous est fort utile.

C’est à quoi fait Diana.

11. Il est permis de ne point donner les bénéfices qui n’ont pas charge d’âmes aux plus dignesQuoi que le concile de Trente ait dit semble dire le contraire, car si mais voici comme il le prouve : car si cela était tous les prélats seraient damnés en état de damnation, car ils en usent tous de la sorte.

11. Le roi et le pape ne sont ils point obligés de choisir les plus dignes. Si cela était, le pape et les rois auraient une terrible charge.

21. Et ailleurs : si cette opinion n’était pas vraie, les pénitents et les confesseurs auraient bien des affaires, et c’est pourquoi j’estime qu’il faut la suivre dans la pratique.

Et ailleurs

21. Si cette opinion était vraie touchant la restitution, ô qu’il y aurait de restitutions à faire !

22. Et en un autre endroit où il met les conditions nécessaires pour faire qu’un péché soit mortel, il y met tant de circonstances qu’à peine pèche‑t‑on mortellement, et, qu après l’avoir établi, il s’écrie : ô que le joug du seigneur est doux et léger, et

11. Et ailleurs en parlant de l’aumône l’obligation de donner l’aumône : l’on n’est pas obligé de donner l’aumône de son superflu dans les communes nécessités des pauvres. Si le contraire était vrai, il faudrait condamner la plupart des riches et de leurs confesseurs.

Ces raisons‑là m’impatientaient, lorsque je dis au Père : Mais qui empêche de dire qu’ils le sont ?

C’est ce qu’il a prévu aussi en ce lieu, me dit-il me répondit‑il, où après avoir dit : 22. Si cela était vrai, les plus grands riches seraient damnés, il ajoute : à cela Arragonius répond qu’ils le sont aussi, et Baunez, jésuite ajoute, de plus, que leurs confesseurs le sont de même. Vous voyez par là que les jésuites ne mais je réponds avec Valentia, autre jésuite, et d’autres auteurs qu’il y a plusieurs raisons pour excuser ces riches et leurs confesseurs.

J’étais ravi de ce raisonnement, quand il me finit par celui‑ci :

Si cette opinion était vraie pour la restitution, ô qu’il y aurait des restitutions à faire !

Ô mon Père, lui dis‑je, la bonne raison ! Ô me dit le Père, que voilà un homme commode ! Ô mon Père répondis‑je, sans vos casuistes, qu’il y aurait de monde damné ! Ô, répliqua-t-il, qu’on a tort de ne nous pas laisser en parler ! Ô mon Père, que vous rendez large la voie qui mène au ciel ! Ô qu’il y a de gens qui la trouvent ! Voilà un...

 

 

 

Notes préparatoires aux Provinciales. Ce fragment n’est pas encore analysé.