Fragment Misère n° 4 / 24 – Papier original :  RO 67-4

Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : Misère n° 77 p. 15 / C2 : p. 33

Éditions de Port-Royal : Chap. XXIX - Pensées Morales : 1669 et janv. 1670 p. 290 / 1678 n° 46 p. 287

Éditions savantes : Faugère I, 194, XLIX / Havet VI.63 / Michaut 189 / Brunschvicg 181 / Tourneur p. 180-5 / Le Guern 52 / Maeda II p.230 / Lafuma 56 / Sellier 89

 

 

 

 

 

Dans l’édition de Port-Royal

 

Chap. XXIX - Pensées Morales : 1669 p. 290 / janv. 1670 p. 290 / 1678 n° 46 p. 287

 

 

 

Différences constatées par rapport au manuscrit original

 

Ed. janvier 1670 1

Transcription du manuscrit

 

 Nous sommes si malheureux, que nous ne pouvons prendre plaisir à une chose, qu’à condition de nous fâcher si elle nous réussit mal, ce que mille choses peuvent faire, et font à toute heure. Qui aurait trouvé le secret de se réjouir du bien sans être touché du mal contraire, aurait trouvé le point.

 

Nous sommes si malheureux que nous ne pouvons prendre plaisir à une chose qu’à condition de nous fâcher si elle réussit mal. Ce que mille choses peuvent faire et font à toute heure. [Qui] aurait trouvé le secret de se réjouir du bien sans se fâcher du mal contraire aurait trouvé le point. C’est le mouvement perpétuel.

 

 

1 Conventions : rose = glose des éditeurs ; vert = correction des éditeurs ; marron = texte non retenu par les éditeurs.

 

Commentaire

 

Nous réussit mal n’a pas exactement le même sens que réussit mal. Dans le premier cas, on considère l’effet que le dénouement d’une affaire a sur l’agent ; dans le second cas, il est seulement question de la manière dont l’affaire s’est terminée.

Suppression de l’allusion au mouvement perpétuel, dont les éditeurs ont dû penser qu’elle était trop savante pour les lecteurs du monde.