Fragment Preuves de Moïse n° 1 / 7 – Papier original : RO 491-5 (main de Nicole)
Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : Preuves de Moïse n° 328 p. 153 / C2 : p. 183
Éditions de Port-Royal : Chap. XI - Moïse : 1669 et janvier 1670 p. 92 / 1678 n° 4 p. 91-92
Éditions savantes : Faugère II, 193, XIV / Havet XV.18 / Michaut 878 / Brunschvicg 626 / Le Guern 273 / Lafuma 290 / Sellier 322
Dans l’édition de Port-Royal
Chap. XI - Moïse : 1669 et janvier 1670 p. 92 / 1678 n° 4 p. 91-92 |
Différences constatées par rapport au manuscrit original
Ed. janvier 1670 1 |
Transcription du manuscrit |
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Autre rond.
La longueur de la vie des patriarches, au lieu de faire que les histoires des choses 2 passées se perdissent, servait au contraire à les conserver. Car ce qui fait que l’on n’est pas quelquefois assez instruit dans l’histoire de ses ancêtres, c’est que l’on n’a jamais guère vécu avec eux, et qu’ils sont morts souvent devant que l’on eût atteint l’âge de raison. Or, lorsque les hommes vivaient si longtemps, les enfants vivaient longtemps avec leurs pères. Ils les entretenaient longtemps. Or de quoi les eussent‑ils entretenus sinon de l’histoire de leurs ancêtres, puisque toute l’histoire était réduite à celle‑là, qu’ils n’avaient point d’études, ni de sciences, ni d’arts, qui occupent une grande partie des discours de la vie ? Aussi l’on voit qu’en ce temps les peuples avaient un soin particulier de conserver leurs généalogies.
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1 Conventions : rose = glose des éditeurs ; vert = correction des éditeurs ; marron = texte non retenu par les éditeurs.
2 La différence provient des Copies C1 et C2.