Fragment Preuves de Moïse n° 6 / 7 – Papier original : RO 489-6
Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : Preuves de Moïse n° 332 p. 153 v° / C2 : p. 184-185
Éditions de Port-Royal : Chap. XI - Moïse : 1669 et janvier 1670 p. 91-92 / 1678 n° 3 p. 91
Éditions savantes : Faugère II, 193, XIII / Havet XV.17 / Brunschvicg 625 / Tourneur p. 275-4 / Le Guern 278 / Lafuma 296 / Sellier 327
Dans l’édition de Port-Royal
Chap. XI - Moïse : 1669 et janvier 1670 p. 91-92 / 1678 n° 3 p. 91 |
Différences constatées par rapport au manuscrit original
Ed. janvier 1670 1 |
Transcription du manuscrit |
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Sem, qui a vu Lamech, qui a vu Adam, a vu aussi Jacob, qui a vu ceux qui ont vu Moïse. Donc le Déluge et la Création sont vrais. Cela conclut entre de certaines gens qui l’entendent bien. |
1 Conventions : rose = glose des éditeurs ; vert = correction des éditeurs ; marron = texte non retenu par les éditeurs.
Commentaire
L’addition d’Abraham dans l’édition de 1670 vise à combler une lacune dans la tradition héréditaire telle que Pascal la retraçait. Cette lacune est du reste significative : elle suggère que ce fragment est un état de la réflexion sur la tradition héréditaire antérieur à des versions plus complètes, comme l’est celle de Sacy. Preuves de Moïse 6 constituerait donc le premier état de cette doctrine, antérieur à tous les autres. Pascal en serait donc l’initiateur dans le groupe de Port-Royal. Cette hypothèse est renforcée par le fait que, de l’aveu même de Sacy, qui a mis la tradition héréditaire au centre de la Préface de sa traduction de la Genèse, certaines idées (notamment celles qui touchent Mahomet) en ont été empruntées à Pascal.