L’édition de Port-Royal de 1678

 

 

 

Pensées - page 214

pour les discerner, les miracles seraient

inutiles, et il n’y aurait pas de

raison de croire.

Moïse en a donné une, qui est

lorsque le miracle mène à l’idolâtrie 1 ;

et Jésus-Christ une : Celui,

dit-il, qui fait des miracles en mon

nom, ne peut à l’heure même mal

parler de moi 2. D’où il s’ensuit que

quiconque se déclare ouvertement

contre Jésus-Christ ne peut faire de

miracles en son nom. Ainsi s’il en

fait, ce n’est point au nom de Jésus-

Christ, et il ne doit point être écouté.

Voilà les occasions d’exclusion

à la foi des miracles marquées.

Il ne faut pas y donner d’autres exclusions.

Dans l’ancien Testament, quand

on vous détournera de Dieu. Dans le

nouveau, quand on vous détournera

de Jésus-Christ.

D’abord donc qu’on voit un miracle,

il faut ou se soumettre, ou avoir

d’étranges marques du contraire. Il

faut voir si celui qui le fait nie un

Dieu, ou Jésus-Christ et l’Église.

4.  Toute Religion est fausse, qui

dans sa foi n’adore pas un Dieu comme

principe de toutes choses, et qui

 

1 Deut. 13. 1. 2. 3. etc.

2 Marc 9. 38.

 

Page de titrePréfaceApprobationsTable des TitresAvertissementPenséesTable des Matières