L’édition de Port-Royal de 1678

 

 

 

Pensées - page 221

côté de l’erreur, qu’il n’en soit aussi

arrivé de plus grand du côté de la vérité.

Par cette règle, il est clair que les

Juifs étaient obligés de croire Jésus-

Christ. Jésus-Christ leur était suspect.

Mais ses miracles étaient infiniment

plus clairs que les soupçons

que l’on avait contre lui. Il le fallait

donc croire.

9.  Du temps de Jésus-Christ

les uns croyaient en lui ; les autres n’y

croyaient pas, à cause des prophéties

qui disaient, que le Messie devait

naître en Bethléem, au lieu qu’on

croyait que Jésus-Christ était né

dans Nazareth. Mais ils devaient

mieux prendre garde, s’il n’était pas

né en Bethléem. Car ses miracles étant

convaincants, ces prétendues contradictions

de sa doctrine à l’Écriture,

et cette obscurité ne les excusait pas,

mais les aveuglait.

10.  Jésus-Christ guérit l’aveugle-

né, et fit quantité de miracles au

jour du sabbat. Par où il aveuglait

les Pharisiens, qui disaient qu’il fallait

juger des miracles par la doctrine.

 

 

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