L’édition de Port-Royal de 1678
Pensées - page 251 passion du vieil homme. Et ces effroyables guerres civiles et domestiques représentent si bien le trouble intérieur que sentent ceux qui se donnent à Dieu, qu’il n’y a rien de mieux peint. Etc. 39. 1 dans les reliques de ceux qui sont morts dans la grâce de Dieu, jusqu’à ce qu’il y paraisse visiblement dans la résurrection : et c’est ce qui rend les reliques des Saints si dignes de vénération. Car Dieu n’abandonne jamais les siens, non pas même dans le sépulcre, où leurs corps, quoique morts aux yeux des hommes, sont plus vivants devant Dieu, à cause que le péché n’y est plus ; au lieu qu’il y réside toujours durant cette vie, au moins quant à sa racine ; car les fruits du péché n’y sont pas toujours. Et cette malheureuse racine, qui en est inséparable pendant la vie, fait qu’il n’est pas permis de les honorer alors, puisqu’ils sont plutôt dignes d’être haïs. C’est pour cela que la mort est nécessaire pour mortifier entièrement cette malheureuse racine ; et c’est ce qui la rend souhaitable.
1 Provient de la Ière lettre à Mlle de Roannez.
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