L’édition de Port-Royal de 1678

 

 

 

Pensées - page 295

Il n’en est pas de même de Jésus-

Christ : il n’en est pas ainsi des livres

Canoniques. La vérité y est découverte,

et la consolation y est jointe

aussi infailliblement qu’elle est infailliblement

séparée de l’erreur. Considérons

donc la mort dans la vérité

que le Saint Esprit nous a apprise.

Nous avons cet admirable avantage

de connaître que véritablement et

effectivement la mort est une peine du

péché, imposée à l’homme pour expier

son crime ; nécessaire à l’homme

pour le purger du péché ; que c’est la

seule qui peut délivrer l’âme de la

concupiscence des membres, sans laquelle

les Saints ne vivent point en ce

monde. Nous savons que la vie et la

vie des Chrétiens est un sacrifice continuel,

qui ne peut être achevé que

par la mort : nous savons que Jésus-

Christ entrant au monde s’est

considéré et s’est offert à Dieu comme

un holocauste et une véritable

victime ; que sa naissance, sa vie, sa

mort, sa résurrection, son ascension,

sa séance éternelle à la droite de son

Père, et sa présence dans l’Eucharistie,

ne sont qu’un seul et unique sacrifice :

 

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