L’édition de Port-Royal de 1678
Pensées - page 311 à ceux que nous regrettons : nous espérons qu’il a détourné la seconde : considérons donc la grandeur de nos biens dans la grandeur de nos maux ; et que l’excès de notre douleur soit la mesure de celle de notre joie. Il n’y a rien qui la puisse modérer, sinon la crainte que leurs âmes ne languissent pour quelque temps dans les peines qui sont destinées à purger le reste des péchés de cette vie : et c’est pour fléchir la colère de Dieu sur eux que nous devons soigneusement nous employer. La prière et les sacrifices sont un souverain remède à leurs peines. Mais une des plus solides et plus utiles charités envers les morts est de faire les choses qu’ils nous ordonneraient s’ils étaient encore au monde, et de nous mettre pour eux en l’état auquel ils nous souhaitent à présent. Par cette pratique nous les faisons revivre en nous en quelque sorte, puisque ce sont leurs conseils qui sont encore vivants et agissants en nous : et comme les hérésiarques sont punis en l’autre vie des péchés auxquels ils ont engagé leurs sectateurs dans lesquels |
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