L’édition de Port-Royal de 1678
Pensées - page 338 sois sujet au changement ; et que vous n’êtes pas moins Dieu quand vous affligez, et quand vous punissez, que quand vous consolez et que vous usez d’indulgence. II. Vous m’aviez donné la santé pour vous servir ; et j’en ai fait un usage tout profane. Vous m’envoyez maintenant la maladie pour me corriger : ne permettez pas que j’en use pour vous irriter par mon impatience. J’ai mal usé de ma santé ; et vous m’en avez justement puni. Ne souffrez pas que j’use mal de votre punition. Et puisque la corruption de ma nature est telle, qu’elle me rend vos faveurs pernicieuses, faites, ô mon Dieu, que votre grâce toute-puissante me rende vos châtiments salutaires. Si j’ai eu le cœur plein de l’affection du monde pendant qu’il a eu quelque vigueur, anéantissez cette vigueur pour mon salut, et rendez-moi incapable de jouir du monde, soit par faiblesse de corps, soit par zèle de charité, pour ne jouir que de vous seul. III. Ô Dieu, devant qui je dois rendre |
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