L’édition de Port-Royal de 1678
Préface - page [8]
si fortes et si convaincantes que toutes ces Religions ne sont remplies que de vanité, que de folies, que d’erreurs, que d’égarements, et d’extravagances, qu’il n’y trouve rien encore qui le puisse satisfaire. Enfin il lui fait jeter les yeux sur le peuple Juif, et il lui en fait observer des circonstances si extraordinaires, qu’il attire facilement son attention. Après lui avoir représenté tout ce que ce peuple a de singulier, il s’arrête particulièrement à lui faire remarquer un livre unique par lequel il se gouverne, et qui comprend tout ensemble son histoire, sa loi, et sa Religion. À peine a-t-il ouvert ce livre, qu’il y apprend que le monde est l’ouvrage d’un Dieu, et que c’est ce même Dieu qui a créé l’homme à son image, et qui l’a doué de tous les avantages du corps et de l’esprit qui convenaient à cet état. Quoiqu’il n’ait rien encore qui le convainque de cette vérité, elle ne laisse pas de lui plaire ; et la raison seule suffit pour lui faire trouver plus de vraisemblance dans cette supposition qu’un Dieu est l’auteur des hommes |
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