Fragment Prophéties n° 15 / 27  – Papier original : RO 167-4

Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : Prophéties n° 355 p. 167 v°-169 / C2 : p. 201-202

Éditions de Port-Royal : Chap. XV - Preuves de Jésus-Christ par les prophéties : 1669 et janvier 1670 p. 114-115  / 1678 n° 1 p. 114-115

Éditions savantes : Faugère II, 270, II / Havet XVIII.1 / Brunschvicg 706 / Tourneur p. 285-5 / Le Guern 316 / Lafuma 335 / Sellier 368

 

 

 

 

 

Dans l’édition de Port-Royal

 

Chap. XV - Preuves de Jésus-Christ par les prophéties : 1669 et janvier 1670 p. 114-115  / 1678 n° 1 p. 114-115

       

 

Différences constatées par rapport au manuscrit original

 

Ed. janvier 1670 1

Transcription du manuscrit

 

 La plus grande des preuves de Jésus-Christ ce sont les prophéties. C’est aussi à quoi Dieu a le plus pourvu ; car l’événement qui les a remplies est un miracle subsistant depuis la naissance de l’Église jusqu’à la fin. Ainsi Dieu a suscité des Prophètes durant seize cents 3 ans ; et pendant quatre cents 3 ans après il a dispersé toutes ces prophéties avec tous les Juifs qui les portaient dans tous les lieux du monde. Voilà quelle 3 a été la préparation à la naissance de Jésus-Christ, dont l’Évangile devant être cru par 2 tout le monde, il a fallu non seulement qu’il y ait eu des prophéties pour le faire croire, mais encore que ses 3 prophéties fussent répandues par tout le monde, pour le faire embrasser par tout le monde.

 

 

La plus grande des preuves de Jésus‑Christ sont les prophéties. C’est aussi à quoi Dieu a le plus pourvu, car l’événement qui les a remplies est un miracle subsistant depuis la naissance de l’Église jusques à la fin. Aussi Dieu a suscité des prophètes durant 1 600 ans, et pendant 400 ans après il a dispersé toutes ces prophéties avec tous les Juifs qui les portaient dans tous les lieux du monde. Voilà quelle a été la préparation à la naissance de Jésus‑Christ, dont l’Évangile devant être cru de tout le monde il a fallu non seulement qu’il y ait eu des prophéties pour le faire croire, mais que ces prophéties fussent par tout le monde pour le faire embrasser par tout le monde.

 

 

1 Conventions : rose = glose des éditeurs ; vert = correction des éditeurs ; marron = texte non retenu par les éditeurs.

2 La différence provient des Copies C1 et C2.

3 L’édition de Port-Royal de 1678 ajoute deux fautes qui proviennent probablement du prote qui a monté cette page : elles éditent seize cent et quatre cent sans ajouter un s à cent (voir HAASE A., Syntaxe française du XVIIe siècle, 5e éd., Paris, Delagrave, 1965, § 55, III, p. 116). Cela provient probablement du manuscrit utilisé par ce prote, qui portait des chiffres et non des lettres.

L’édition ajoute une troisième faute : elle édite voilà qu’elle a esté (avec une apostrophe à quelle) au lieu de voilà quelle a esté. C’est curieusement la faute qu’avait faite le secrétaire de Pascal, faute qui avait été corrigée par les Copies.

Enfin, l’édition propose ces prophéties (comme le manuscrit original et les Copies) et non plus ses prophéties (éd. de 1670).