Preuves par discours III - Fragment n° 5 / 10  – Le papier original est perdu

Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : n° 42 p. 225 v° / C2 : p. 439

Le texte a été ajouté dans l’édition de 1678 : Chap. XXVIII - Pensées chrestiennes : 1678 n° 3 p. 231

Éditions savantes : Faugère I, 324, XII  / Havet XXIV.12 / Brunschvicg 863 / Le Guern 413 / Lafuma 443 (série V) / Sellier 690

 

 

 

 

 

A été ajouté dans l’édition de Port-Royal de 1678

 

Chap. XXVIII - Pensées chrestiennes : 1678 n° 3 p. 231

       

 

Différences constatées par rapport au manuscrit original

 

Ed. 1678 1

Transcription du manuscrit (Copies)

 

 Il y en a plusieurs qui 2 errent d’autant plus dangereusement, qu’ils prennent une vérité pour le principe de leur erreur. Leur faute n’est pas de suivre une fausseté ; mais de suivre une vérité à l’exclusion d’une autre.

 

 

Tous errent d’autant plus dangereusement qu’ils suivent chacun une vérité : leur faute n’est pas de suivre une fausseté, mais de ne pas suivre une autre vérité.

 

 

1 Conventions : rose = glose des éditeurs ; vert = correction des éditeurs ; marron = texte non retenu par les éditeurs.

2 Cette expression a été proposée par un correcteur dans C1 (probablement Étienne Périer).

 

Commentaire

 

Les éditeurs affaiblissent considérablement les expressions de Pascal en substituant à l’universel « tous » la formule particulière « plusieurs ». Mais ils cherchent aussi à la préciser, par exemple par la formule « à l’exclusion d’une autre ». « Prendre une vérité pour le principe de leur erreur » répond aussi à une tentative de préciser la pensée de Pascal : l’hérétique s’appuie généralement sur un principe vrai, mais il en tire des conséquences fausses parce qu’il néglige d’autres principes qui devraient entrer en composition avec lui. Cette tendance à chercher à la fois la précision et la modération est présente dans une correction de la première Copie.