Fragment Vanité n° 10 / 38 – Papier original : RO 83-8
Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : Vanité n° 27 p. 5 v° / C2 : p. 18
Éditions savantes : Faugère I, 185, XIX / Havet XXV.120 / Brunschvicg 367 / Tourneur p. 169-6 / Le Guern 20 / Maeda I p. 103 / Lafuma 22 / Sellier 56
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Bibliographie ✍
CROQUETTE Bernard, Pascal et Montaigne, Genève, Droz, 1974, p. 3-4. |
✧ Éclaircissements
La puissance des mouches : elles gagnent des batailles, empêchent notre âme d’agir, mangent notre corps.
Voir Vanité 34 (Laf. 48, Sel. 81), sur la mouche qui bourdonne aux oreilles du souverain juge du monde.
Croquette Bernard, Pascal et Montaigne, p. 3-4, référence à Essais, II, 12. Puissance ne vient pas de Montaigne. Croquette renvoie, après P. Faugère, à Montaigne : « Allusion à un fait rapporté dans les Essais, liv. II, chap. 12. Montaigne raconte que les portugais assiégeant la ville de Tamby furent contraints de lever le siège devant une nuée de mouches à miel qu’on dirigea contre eux. »
Nicole développe l’idée dans De la faiblesse de l’homme, Essais de morale, éd. Thirouin, p. 52 : « une mouche qui passera devant ses yeux est capable de le distraire de la contemplation la plus sérieuse ».
Reguig-Naya Delphine, Le corps des idées. Pensées et poétiques du langage dans l’augustinisme de Port-Royal. Arnauld, Nicole, Pascal, Mme de La Fayette, Racine, Paris, Champion, 2007, p. 303. Référence à la première homélie de saint Augustin sur l’Évangile de Jean : « Que personne par conséquent, ne vous trompe quand il vous arrive d’être importuné par les mouches, car quelques-uns ont été tournés en dérision par le diable et ils se sont laissés prendre avec des mouches ». Mais il s’agit des mouches employées par les oiseleurs pour attraper les oiseaux.