Fragment Vanité n° 28 / 38 – Papier original : RO 23-7

Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : Vanité n° 48 p. 82 / C2 : p. 23

Éditions savantes : Brunschvicg 69 / Tourneur p. 173-3 / Le Guern 38 / Maeda II p. 4 / Lafuma 41 / Sellier 75

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Bibliographie

 

 

Voir la bibliographie de Vanité 9 (Laf. 21, Sel. 55), et celle de Transition 4 (Laf. 199, Sel. 230).

 

 

Éclaircissements

 

Quand on lit trop vite ou trop doucement on n’entend rien.

 

Entendre signifie comprendre.

Quand on lit : s’agit-il de la lecture vocalisée ou non ? Si c’est le cas, on peut voir dans ce fragment une allusion aux erreurs que suscite une dictée trop rapide, ce dont certains fragments semblent témoigner que Pascal a souvent fait l’expérience.

Le rapport avec la vanité n’est visible que si l’on intègre ce fragment au motif du trop et trop peu, et de l’impossibilité de trouver le juste milieu, qui appuie l’argument de l’inconstance de l’homme.

Pascal indique aussi dans “Disproportion de l’homme”, que l’excessive brièveté du discours empêche de le comprendre : Trop de longueur et trop de brièveté de discours l’obscurcit. Mais il ne s’agit pas alors de l’excès de vitesse de la lecture oculaire ou de la lecture orale, mais de la brevitas rhétorique. Cependant l’idée revient substantiellement au même.

Le fragment Laf. 723, Sel. 601, 2 Infinis. Milieu. Quand on lit trop vite ou trop doucement on n’entend rien, présente l’intérêt de relier le texte aux deux infinis. Mais ce qui apparaît ici comme une simple vanité sera présenté dans Transition comme l’effet de la condition de l’homme prise dans un univers qui l’englobe sans qu’il lui soit possible de se situer dans les infinités.