Pensées diverses VII – Fragment n° 10 / 10 – Papier original : RO 19-1

Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : n° 186 p. 423 / C2 : p. 397 v°

Éditions de Port-Royal : Préface p. [44] et Chap. XV - Preuves de Jésus-Christ par les prophéties : 1669 et janv. 1670 p. 125 / 1678 n° 13 p. 125-126

Éditions savantes : Faugère II, 382, XLVII ; II, 310, XXXV ; II, 352, VIII / Havet XXV.196, XVIII.20, XXIV.8 / Brunschvicg 782, 712, 561 / Tourneur p. 134-2 / Le Guern 670 / Lafuma 818 à 820 (série XXIX) / Sellier 660

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Transcription diplomatique (en couleur marron : texte non autographe)

 

 

1 L’expression Je ne suis pas venu détruire la mort mais l’accomplir est inacceptable : la lecture mort n’est pas par elle-même irrecevable : il est admis que le Christ est venu détruire la mort spirituelle due au péché originel. Mais c’est la formule mais l’accomplir qui est incompatible avec cette lecture : le Christ n’est pas venu accomplir la mort de l’humanité. En revanche, la substitution de Loi à mort (proposée par les Copies) donne un sens acceptable, car le Christ n’est en effet pas venu détruire la Loi de Moïse, mais l’accomplir en révélant sa signification spirituelle. Les deux premières notes semblent être une mise au propre réalisée par un secrétaire à partir d’un papier écrit par Pascal et aujourd’hui perdu. On se demande tout de même comment une telle confusion a pu être possible et pourquoi Pascal n’a pas corrigé cette erreur.

2 Faute d’accord.

3 Pascal a écrit par inadvertance « les prophetes meslez » (les prophètes mêlés des choses particulières) au lieu de « les propheties mesléés » (les prophéties mêlées des choses particulières). Z. Tourneur transcrit : « les propheties meslez », ce qui supposerait une faute d’accord.