Pensées diverses III – Fragment n° 38 / 85 – Papier original : RO 429-1

Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : n° 127 p. 373 v° / C2 : p. 331

Le texte a été ajouté dans l’édition de 1678 : Chap. XXXI - Pensées diverses : 1678 n° 25 p. 326

Éditions savantes : Faugère I, 204, LXXVI / Havet VII.15 / Brunschvicg 401 / Tourneur p. 102-4 / Le Guern 579 / Lafuma 685 (série XXV) / Sellier 564

 

 

 

 

 

A été ajouté dans l’édition de Port-Royal de 1678

 

Chap. XXXI - Pensées diverses : 1678 n° 25 p. 326

       

 

Différences constatées par rapport au manuscrit original

 

Ed. 1678 1

Transcription du manuscrit

 

 

 

 Un cheval ne cherche point à se faire admirer de son compagnon. On voit bien entre eux quelque sorte d’émulation à la course : mais c’est sans conséquence ; car étant à l’étable, le plus pesant et le plus mal taillé ne cède pas pour cela son avoine à l’autre. Il n’en est pas de même parmi les hommes : leur vertu ne se satisfait pas d’elle-même ; et ils ne sont point contents s’ils n’en tirent avantage contre les autres.

 

 

Gloire.

 

Les bêtes ne s’admirent point. Un cheval n’admire point son compagnon. Ce n’est pas qu’il n’y ait entre eux de l’émulation à la course, mais c’est sans conséquence car, étant à l’étable le plus pesant et plus mal taillé n’en cède pas son avoine à l’autre, comme les hommes veulent qu’on leur fasse. Leur vertu se satisfait d’elle‑même.

 

 

1 Conventions : rose = glose des éditeurs ; vert = correction des éditeurs ; marron = texte non retenu par les éditeurs.

 

Commentaire

 

Le début et la fin du fragment sont transformés dans un sens qui modifie le sens de l’original. La phrase finale est une invention pure. Le fragment ne traite plus de la concurrence entre les animaux (ou les hommes), mais de la volonté de se faire admirer des autres, ce qui est assez différent. La fin de la transcription bouleverse complètement l’original.