Pensées diverses III – Fragment n° 40 / 85 – Papier original : RO 429-3
Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : n° 128 p. 373 v°-375 / C2 : p. 331 v°-333
Éditions de Port-Royal : Chap. XXIX - Pensées morales : 1669 et janvier 1670 p. 284-285 / 1678 n° 30 p. 281
Éditions savantes : Faugère I, 199, LXI / Havet VI.23 / Michaut 708 / Brunschvicg 144 / Tourneur p. 103-1 / Le Guern 581 / Lafuma 687 (série XXV) / Sellier 566
______________________________________________________________________________________
Transcription diplomatique
J auois passé long temps d anslestude des Sciences abstraittes Et lepeu de communication quon enpeut auoir men auoitdegousté Quand Jay commencé lestude delhomme , Jay Veu que ces Sciences abstraittes ne Sont pas pro pres alhomme, Et que Je megarois plus de macondition en y penetrant queles autres en lJ Sauoir . mais jay cru trouuer au moins bien des compagnons enlestude de l homme , Et que cest leVray 1 estude quiluy est propre . Jay esté trompé Jly en a encore moins qui lestudientquela geometrie . Ce nest que manque deSauoir estudier cela quon cherche lereste . mais nestce pas que ce nest pas encore lala 2 Science que lhomme doitauoir , Et quJl luy est meilleur de S J |
1 : les Copies puis Z. Tourneur lisent « le vray estude ». Pascal n’a pas écrit « la vraye estude » ; le deuxième mot se termine par un y et non pas par -ye. On pourrait lire « la vray estude » en considérant que Pascal a fait une faute d’accord. En fait, l’expression proviendrait de Charron, La Sagesse, Préface du livre Ier, p. 1, comme le cite M. Le Guern : « la vraie science et le vrai étude de l’homme, c’est l’homme » (c’est nous qui soulignons).
2 Z. Tourneur : « ce n’est pas encore la science » au lieu de « ce n’est pas encore là la science ».