Fragment Excellence n° 4 / 5  – Papier original : RO 374-3

Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : Excellence n° 241-242 p. 85 v° / C2 : p. 113

Éditions savantes : Faugère II, 316, IX / Havet XXV.173 / Michaut 604 / Brunschvicg 549 / Tourneur p. 233-3 / Le Guern 180 / Lafuma 191 / Sellier 224

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Transcription diplomatique (les additions sont signalées en couleur orange)

 

 

  Jl  est    nonSeulemnt Jmpossible mais Jnutile de

  connoistre    dieu   Sans J. C .  Jls  neSen  Sont  pas eloignez

   mais aprochez , Jls neSeSont pas abaissez mais 1

   quo quisque optimus  eo  pessimus   Si  hoc Jpsum

    quod  Sit optimus   aS cribat  Sibi

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1 Z. Tourneur signale très justement qu’il s’agit d’une addition. Cela explique pourquoi Pascal change de ligne brutalement après mais.

Pascal a écrit en premier jet :

« Il est non seulement impossible mais inutile de connaître Dieu sans Jésus-Christ.

quo quisque optimus eo pessimus si hoc ipsum quod sit optimus ascribat sibi. »

puis il a fait précéder le texte latin de : « Ils ne s’en sont pas éloignés mais approchés ; ils ne se sont pas abaissés mais ».

Le premier copiste (voir les Copies C1 et C2), puis les éditeurs (Faugère à Brunschvicg) n’avaient pas pensé à une addition et ont cru comme Faugère que la phrase « ils ne se sont pas abaissés mais » était interrompue. Ils ajoutaient trois points de suspension après mais. Bien que Tourneur édite la phrase ajoutée en italique, L. Lafuma puis M. Le Guern ont continué d’éditer le texte en ajoutant ces points de suspension. Seul Ph. Sellier en a tenu compte et a proposé le texte latin comme étant la suite de la phrase. Le passage du français au latin ne devait pas gêner Pascal, lecteur assidu de Montaigne.