Fragment Fausseté des autres religions n° 8 / 18 – Papier original : RO 467-5
Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : Fausseté n° 268 p. 107 v° / C2 : p. 133
Éditions savantes : Faugère I, 225, CLV / Havet XXIV.80 / Brunschvicg 451 / Tourneur p. 247-1 / Le Guern 196 / Lafuma 210 / Sellier 243
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Transcription savante (origine : Recueil des originaux)
------------ se haissent tous les hommes a peu de la concupissance que feindre 1 et une fausse image de la charité car au fond ce n’est que haine
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Note
1 C1 et C2 : « feinte » ; Fau : « feinte » ; Havet : « feinte » ; Mi : « feindre » ; Br : « [feinte] » ; T : « feindre » ; Laf : « feindre » ; LG : « feindre » ; Sel : « feindre ». Le copiste a dû penser qu’il s’agissait d’une erreur du secrétaire. G. Michaut a relu le manuscrit, mais L. Brunschvicg a continué d’éditer « feinte » en signalant que la leçon du manuscrit est différente.
Premières éditions et copies des XVIIe - XVIIIe siècles et du début du XIXe
Port-Royal ne conserve pas ce texte.
La copie Périer reproduit le texte p. 120 v° : (en rouge : les différences avec les Copies C1 et C2)
Tous les hommes se haïssent naturellement l’un et l’autre. On s’est servi comme on a pu de la Concupiscence pour la faire servir au bien public ; mais ce n’est que feinte et une fausse image de la Charité ; car au fond ce n’est que haine.
1er éditeur : le père Pierre Nicolas Desmolets (1728), p. 326 (sans faute) :
Tous les hommes se haïssent naturellement l’un l’autre. On s’est servi comme on a pu de la concupiscence pour la faire servir au bien public Mais ce n’est que feinte & une fausse image de la charité ; car au fonds ce n’est que haine.
Desmolets disposait du manuscrit de l’abbé Périer: L’ajout de et dans la copie est probablement due au copiste.
Autres copies :
Copie de Marie-Scolastique Le Sesne de Ménilles de Théméricourt p. 63 (sans faute) :
Tous les hommes se haissent [sic] naturellement l’un l’autre ; on s’est servi comme on a pû de la Concupiscence pour la faire servir au bien public, Mais ce n’est que feinte & une fausse image de la charité, Car au fond ce n’est que haine.
La copie de l’Oratoire de Troyes (p. 39-40) reproduit un texte un peu différent :
tous les hommes se haïssent naturellement l’un l’autre. on s’est servi comme on a pu de la concupiscence pour la faire servir au bien public ; mais ce n’est que feinte, et une fausse image de la vérité ; car au fond ce n’est que haine.
Le texte a été reproduit par Ch. Bossut (1779) p. 538, t. II, partie II, supplément n° 19 (complet) et par A. Renouard (1812) p. 225, partie II, article XVII, n° XCVII :
Tous les hommes se haïssent naturellement . On s’est servi comme on a pu de la concupiscence pour la faire servir au bien public. Mais ce n’est que feinte et une fausse image de la charité. Réellement ce n’est que haine.
Bossut (p. 136, t. II, partie I, n° 60) et Renouard (p. 185, partie I, n° LX) publient aussi le début du texte : Tous les hommes se haïssent naturellement.