Fragment Grandeur n° 12 / 14 Papier original : RO 394-2

Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : Grandeur n° 157 p. 39 v° / C2 : p. 60-61

Éditions de Port-Royal : Chap. XXIII - Grandeur de l’homme : 1669 et janv. 1670 p. 179 / 1678 n° 3 p. 175

Éditions savantes : Faugère II, 82, IX / Havet I.3 / Brunschvicg 398 / Tourneur p. 196-2 / Le Guern 107 / Lafuma 116 / Sellier 148

 

 

 

Toutes ces misères-là même prouvent sa grandeur. Ce sont misères de grand seigneur, misères d’un roi dépossédé.

 

 

 

Après la liasse Vanité, qui présentait sur le mode comique les faiblesses de l’homme, Pascal a infléchi dans Misère et Ennui la description de sa condition dans un registre plus sombre et plus angoissant. Ce fragment de Grandeur déplace à nouveau le ton et la perspective : Pascal use du roi dépossédé, qui évoque l’univers des héros de la tragédie, comme symbole de la condition humaine et lui permet de révéler, au cœur même des infirmités de l’homme, la trace d’une dignité perdue, profondément inscrite dans son être.

 

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Fragments connexes

 

Vanité 3 (Laf. 15, Sel. 49), pour l’exemple de Persée, roi dépossédé.

Grandeur 10 (Laf. 114, Sel. 146).

Grandeur 13 (Laf. 117, Sel. 149). La grandeur de l'homme est si visible qu'elle se tire même de sa misère.

 

Mots-clés : DépossessionMisère GrandeurRoi.