Dossier de travail - Fragment n° 13 / 35  – Papier original : RO 481-5

Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : n° 12 p. 193 v° / C2 : p. 4-5

Éditions de Port-Royal : Chap. IX - Injustice, et corruption de l’homme : 1669 et janvier 1670 p. 73  / 1678 n° 4 p. 74

Éditions savantes : Faugère I, 228, CLXVIII / Havet XXIV.55 / Brunschvicg 478 / Tourneur p. 302-3 / Le Guern 374 / Lafuma 395 / Sellier 14

 

 

 

 

 

Dans l’édition de Port-Royal

 

Chap. IX - Injustice, et corruption de l’homme : 1669 et janvier 1670 p. 73  / 1678 n° 4 p. 74

       

 

Différences constatées par rapport au manuscrit original

 

Ed. janvier 1670 1

Transcription du manuscrit

 

 Quand nous voulons penser à Dieu, combien sentons-nous de choses qui nous en détournent, et qui nous tentent de penser ailleurs ? Tout cela est mauvais, et même né avec nous.

 

 

Quand nous voulons penser à Dieu, n’y a‑t‑il rien qui nous détourne, nous tente de penser ailleurs, tout cela est mauvais et né avec nous.

 

1 Conventions : rose = glose des éditeurs ; vert = correction des éditeurs ; marron = texte non retenu par les éditeurs.

 

Commentaire

 

À l’interrogation de l’original, qui est censée susciter une réflexion de la part du lecteur, les éditeurs substituent une rédaction plus concrète, mais moins juste : pour Pascal, les choses qui détournent la pensée de Dieu ne sont que l’occasion ; la véritable cause du divertissement est la concupiscence, comme le suggère la dernière phrase. D’autre part, la rédaction paraît manquer de cohérence : les choses qui détournent la pensée ne sont pas nées avec nous, à moins que par choses on entende les instincts mauvais de l’âme.