Fragment Loi figurative n° 12 / 31 – Papier original : RO 17-1
Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : Loi figurative n° 299 p. 127 / C2 : p. 153
Éditions de Port-Royal : Chap. X - Juifs : 1669 et janvier 1670 p. 79-80 / 1678 n° 7 p. 80
Éditions savantes : Faugère II, 362, XX / Havet XV.4 / Michaut 31 / Brunschvicg 662 / Tourneur p. 258-1 / Le Guern 240 / Lafuma 256 / Sellier 288
Dans l’édition de Port-Royal
Chap. X - Juifs : 1669 et janvier 1670 p. 79-80 / 1678 n° 7 p. 80 |
Différences constatées par rapport au manuscrit original
Ed. janvier 1670 1 |
Transcription du manuscrit |
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Les Juifs charnels n’entendaient ni la grandeur ni l’abaissement du Messie prédit dans leurs prophéties. Ils l’ont méconnu dans sa grandeur prédite, comme quand il dit que le Messie sera seigneur de David, quoique son fils, et qu’il est devant qu’Abraham et qu’il l’a vu. Ils ne le croyaient pas si grand qu’il fût éternel, et ils l’ont méconnu de même dans son abaissement et dans sa mort. Le Messie, disaient‑ils, demeure éternellement, et celui‑ci dit qu’il mourra. Ils ne le croyaient donc ni mortel ni éternel, ils ne cherchaient en lui qu’une grandeur charnelle.
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1 Conventions : rose = glose des éditeurs ; vert = correction des éditeurs ; marron = texte non retenu par les éditeurs.
2 Suivi d’une virgule dans l’édition de 1678.
Commentaire
La correction de toute éternité s’explique sans doute par la volonté de préserver la cohérence de détail du fragment. Dire que les Juifs charnels n’ont pas cru que le Messie fût éternel peut paraître contredire la phrase suivante, Le Messie, disaient-ils, demeure éternellement. La correction permet de distinguer l’éternité du Messie en amont, depuis les origines, à laquelle les Juifs ne croyaient pas, et l’éternité en aval, du côté de l’avenir, à laquelle ils croyaient.