L’édition de Port-Royal de 1678

 

 

Approbations - page [2]

mais de honte aussi et de confusion pour

tous les impies, les Libertins et les Athées,

pour tous ceux qui se piquant de fort esprit

n’ont dans leurs forces imaginaires que de

la faiblesse et de l’infirmité ; Infirmus dicet,

ego fortis sum. Ces malheureux infirmes

verront dans ce livre leur misère et leur vanité ;

ils trouveront leur défaite et leur déroute

dans la victoire et le triomphe de l’auteur

des Pensées que j’ai lues avec tant

d’admiration, que j’approuve avec tant de

reconnaissance, et que je certifie dans la

dernière sincérité être très conformes à la

foi et très avantageuses aux bonnes mœurs.

Fait à Paris le sixième Septembre 1669.

 

                                  A. Le Vaillant.

 

De M. Fortin, Docteur en Théologie

de la Faculté de Paris, Proviseur

du Collège d’Harcourt.

 

L’étroite liaison que j’ai eu[e] avec M.

Pascal durant sa vie m’a fait prendre un

singulier plaisir à lire ces Pensées, que j’avais

autrefois entendues de sa propre bouche.

Ce sont les entretiens qu’il avait d’ordinaire

avec ses amis. Il leur parlait des choses

de Dieu et de la Religion avec tant de science

et de soumission, qu’il est difficile de trouver

un esprit plus élevé et plus humble tout

ensemble. Ceux qui liront ce recueil, qui

contient des discours tout divins, jugeront

aisément de la grandeur de son âme et de la

force de la grâce qui l’animait. Ils ne trouveront

 

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