L’édition de Port-Royal de 1678

 

 

 

Pensées - page 236

les Prophètes, mais simplement la réception

du Saint Esprit en la personne

des incirconcis. Ils jugent plus sûr

que Dieu approuve ceux qu’il remplit

de son Esprit, que non pas qu’il faille

observer la loi. Ils savaient que la

fin de la loi n’était que le Saint Esprit ;

et qu’ainsi puisqu’on l’avait bien

sans circoncision, elle n’était pas nécessaire.

13.  Deux lois suffisent pour régler

toute la République Chrétienne,

mieux que toutes les lois politiques,

l’amour de Dieu, et celui du

prochain.

14.  La Religion est proportionnée

à toute sorte d’esprits. Le commun

des hommes s’arrête à l’état et

à l’établissement où elle est : et cette

Religion est telle, que son seul établissement

est suffisant pour en prouver

la vérité. Les autres vont jusqu’aux

Apôtres. Les plus instruits vont jusqu’au

commencement du monde. Les

Anges la voient encore mieux, et de

plus loin ; car ils la voient en Dieu

même.

15.  Ceux à qui Dieu a donné la

Religion par sentiment du cœur sont

 

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