L’édition de Port-Royal de 1678
Pensées - page 297 Considérons donc la mort en Jésus- Christ, et non pas sans Jésus-Christ. Sans Jésus-Christ elle est horrible, elle est détestable, et l’horreur de la nature. En Jésus-Christ elle est toute autre ; elle est aimable, sainte, et la joie du fidèle. Tout est doux en Jésus-Christ jusqu’à la mort ; et c’est pourquoi il a souffert, et est mort pour sanctifier la mort et les souffrances et comme Dieu et comme homme il a été tout ce qu’il y a de grand, et tout ce qu’il y a d’abject ; afin de sanctifier en soi toutes choses excepté le péché, et pour être le modèle de toutes les conditions. Pour considérer ce que c’est que la mort, et la mort en Jésus-Christ, il faut voir quel rang elle tient dans son sacrifice continuel et sans interruption, et pour cela remarquer que dans les sacrifices la principale partie est la mort de l’hostie. L’oblation et la sanctification qui précèdent, sont des dispositions ; mais l’accomplissement est la mort, dans laquelle, par l’anéantissement de la vie, la créature rend à Dieu tout l’hommage dont elle est capable, en s’anéantissant devant |
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