L’édition de Port-Royal de 1678
Pensées - page 298 les yeux de sa Majesté, et en adorant sa souveraine existence, qui existe seule essentiellement. Il est vrai qu’il y a encore une autre partie après la mort de l’hostie, sans laquelle sa mort est inutile ; c’est l’acceptation que Dieu fait du sacrifice. C’est ce qui est dit dans l’Écriture : Et odoratus est Dominus odorem suavitatis 1, Et Dieu a reçu l’odeur du sacrifice. C’est véritablement celle-là qui couronne l’oblation ; mais elle est plutôt une action de Dieu vers la créature, que de la créature vers Dieu, et elle n’empêche pas que la dernière action de la créature ne soit la mort. Toutes ces choses ont été accomplies en Jésus-Christ, en entrant au monde. Il s’est offert : Obtulit semetipsum per Spiritum Sanctum 2. Ingrediens mundum dixit : Hostiam et oblationem noluisti ; tunc dixi : Ecce venio : in capite libri scriptum est de me, ut faciam, Deus, voluntatem tuam 3. Il s’est offert lui-même par le Saint Esprit. Entrant dans le monde, il a dit : Seigneur, les sacrifices ne vous sont point agréables ; mais vous m’avez formé un corps. Alors j’ai 4
1 Gen. 8. 21. 2 Hébr. 9. 14. 3 Hébr. 10. 5. 7. 4 Ps. 39. 7. 8. 9. |
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