L’édition de Port-Royal de 1678

 

 

 

Pensées - page 302

la seule chose pour laquelle ils avaient

été créés. La volonté de Dieu s’est

accomplie en eux ; et leur volonté est

absorbée en Dieu. Que notre volonté

ne sépare donc pas ce que Dieu

a uni ; et étouffons ou modérons par

l’intelligence de la vérité les sentiments

de la nature corrompue et déçue,

qui n’a que de fausses images,

et qui trouble par ses illusions la sainteté

des sentiments que la vérité de

l’Évangile nous doit donner.

Ne considérons donc plus la mort

comme des Païens, mais comme des

Chrétiens, c’est-à-dire avec l’espérance,

comme Saint Paul l’ordonne,

puisque c’est le privilège spécial des

Chrétiens. Ne considérons plus un

corps comme une charogne infecte,

car la nature trompeuse le figure de la

sorte, mais comme le temple inviolable

et éternel du Saint Esprit, comme

la foi l’apprend.

Car nous savons que les corps des

Saints sont habités par le Saint Esprit

jusques à la résurrection, qui se fera

par la vertu de cet Esprit qui réside

en eux pour cet effet. C’est le sentiment

des Pères. C’est pour cette raison

 

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