L’édition de Port-Royal de 1678
Pensées - page 354 XIII. Ôtez donc de moi, Seigneur, la tristesse que l’amour de moi-même me pourrait donner de mes propres souffrances et des choses du monde qui ne réussissent pas au gré des inclinations de mon cœur qui ne regardent pas votre gloire. Mais mettez en moi une tristesse conforme à la vôtre. Que mes souffrances servent à appaiser votre colère. Faites-en une occasion de mon salut et de ma conversion. Que je ne souhaite désormais de santé et de vie qu’afin de l’employer et la finir pour vous, avec vous, et en vous. Je ne vous demande ni santé, ni maladie, ni vie, ni mort ; mais que vous disposiez de ma santé et de ma maladie, de ma vie et de ma mort, pour votre gloire, pour mon salut, et pour l’utilité de l’Église et de vos Saints, dont j’espère par votre grâce faire une portion. Vous seul savez ce qui m’est expédient : vous êtes le souverain Maître : faites ce que vous voudrez. Donnez-moi ; ôtez-moi ; mais conformez ma volonté à la vôtre ; et que dans une soumission humble et parfaite, et dans |
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