L’édition de Port-Royal de 1678

 

 

 

Pensées - page 356

XV.

Faites donc, Seigneur, que tel que

je sois je me conforme à votre volonté ;

et qu’étant malade comme je

suis, je vous glorifie dans mes souffrances.

Sans elles je ne puis arriver

à la gloire ; et vous-même, mon Sauveur,

n’y avez voulu parvenir que par

elles. C’est par les marques de vos

souffrances que vous avez été reconnu

de vos disciples ; et c’est par les

souffrances que vous reconnaissez

aussi ceux qui sont vos disciples. Reconnaissez-

moi donc pour votre disciple

dans les maux que j’endure et

dans mon corps et dans mon esprit

pour les offenses que j’ai commises.

Et parce que rien n’est agréable à

Dieu s’il ne lui est offert par vous,

unissez ma volonté à la vôtre, et mes

douleurs à celles que vous avez souffertes.

Faites que les miennes deviennent

les vôtres. Unissez-moi à

vous, remplissez-moi de vous, et de

votre Esprit Saint. Entrez dans mon

cœur et dans mon âme, pour y porter

mes souffrances, et pour continuer

d’endurer en moi ce qui vous reste à

souffrir de votre Passion que vous

 

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