L’édition de Port-Royal de 1678
Préface - page [28]
Je crois que ce seul exemple peut suffire non seulement pour faire juger quels sont à peu près les autres fragments qu’on a retranchés, mais aussi pour faire voir le peu d’application et la négligence, pour ainsi dire, avec laquelle ils ont presque tous été écrits ; ce qui doit bien convaincre de ce que j’ai dit, que Monsieur Pascal ne les avait écrits en effet que pour lui seul, et sans aucune pensée qu’ils dussent jamais paraître en cet état. Et c’est aussi ce qui fait espérer que l’on sera assez porté à excuser les défauts qui s’y pourront rencontrer. Que s’il se trouve encore dans ce recueil quelques pensées un peu obscures, je pense que pour peu qu’on s’y veuille appliquer, on les comprendra néanmoins très facilement, et qu’on demeurera d’accord que ce ne sont pas les moins belles, et qu’on a mieux fait de les donner telles qu’elles sont, que de les éclaircir par un grand nombre de paroles qui n’auraient servi qu’à les rendre traînantes et languissantes, et qui en auraient ôté une des principales beautés qui consiste à dire beaucoup de choses en peu de |
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