Fragment Vanité n° 8 / 38 – Papier original : RO 79-6
Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : Vanité n° 22 p. 5 / C2 : p. 18
Éditions savantes : Faugère II, 392, Ordre / Brunschvicg 292 / Tourneur p. 169-4 / Le Guern 18 / Maeda I p. 96 / Lafuma 20 / Sellier 54
Il demeure au‑delà de l’eau.
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Reprise d’une note qui revient dans un autre fragment de Vanité et dans Misère, sans qu’il soit possible ici d’en déterminer le sens dans l’anthropologie pascalienne.
Noter que rien ici n’indique expressément dans ce fragment que l’eau est une rivière. Cela peut être une mer, ou la Manche.
Rien n’indique non plus que Pascal l’associe avec l’idée qu’un meurtre peut être rendu légitime s’il est commis en un endroit plutôt qu’un autre. En revanche, le fragment Vanité 37 (Laf. 51, Sel. 84) présente une formule très proche dans un dialogue étrange entre un assassin et sa victime. Le fragment Misère 9 (Laf. 60, Sel. 94) demande s’il se peut rien de plus plaisant qu’un homme ait droit de me tuer parce qu’il demeure au-delà de l’eau et que son prince a querelle contre le mien, quoique je n’en aie aucune avec lui. Il énonce aussi le paradoxe dans toute sa généralité : Plaisante justice qu’une rivière borne.